Faire des résolutions pour la nouvelle année est toujours compliqué. Il y a toujours deux discours opposés mais un peu moralisateurs qui s’affrontent : celui qui prône les résolutions, l’amélioration de soi, le progrés, et celui qui prône la fin desdites résolutions et un chemin vers l’acceptation. Perso je ne me prononce pas, mais j’aime bien me mettre des petits défis sans trop de pression. Du coup, je m’en suis fait par niveau de difficultés, comme pour les boss de jeux vidéos :
0 : porter plus souvent mes doc martens ressorties du placard
1 : réduire grandement nos déchets et notamment le plastique qu’on consomme dans l’appart (plutôt izi. Plus d’éponges, plus de coton tiges, de cotons démaquillants, de sopalin…)
2 : faire tous nos produits de ménage maison (petit blocage sur la lessive maison ici parce qu’on aime pas trop le pré-détachage parce que nous sommes des flemmasses)
3 : arrêter de payer le métro et me déplacer quasi excluivement à vélo (mais quand tu vas régulièrement à l’aéroport c’est un peu avantageux de prendre un abonnement de métro et après tu te fais avoir)
4 : ne plus acheter de fringues neuves
5 : enfin faire un stollen pour Noël (après 4 ans d’essais sans jamais trouver l’occasion)
6 : finir ma partie de Zelda commencée au collège avec Petit Frère n°3
7 : maintenir l’index du blog à jour
Je te tiendrai au courant de comment ça marche. En attendant, j’ai testé une nouvelle recette de Nigella Lawson afin d’affirmer mon nouvelamourpourle fenouil… Une recette assez simple, avec un petit temps de repos pour la marinade, et qui fait quand même son petit effet…
Pour l’anniversaire de ma collègue, je lui avais promis un truc incroyable. Je voulais lui faire un naked cake, mais à partir de là, nos idées ont divergé : elle voulait du chocolat, je me suis dit ok mais avec du caramel. Elle n’aimait pas le caramel, elle voulait de la vanille, chocolat vanille donc. Je n’étais pas super fan de l’association, mais bon, ok si j’utilisais la crème au mascarpone de mon dernière naked cake, ah non elle n’aimait pas le mascarpone ! Bref, nous avons dû nous accorder sur gâteau chocolat, chantilly à la vanille (celle de mon entremet du nouvel an) mais je n’étais pas satisfaite : je voulais quelque chose pour relever le tout, quelque chose de plus frais. Finalement, j’avais de vieilles bananes chez moi : le combo avait l’air de bien fonctionner sur le papier, j’avais une occasion de sortir la poche à douille, et surtout c’était assez rapide, car je pouvais faire la génoise la veille (bon à savoir).
Résultat : ça a été un succès ! Et ça fait son petit effet…
C’est enfin le retour de la shakshouka , après la version de printemps, une autre version d’hiver. Récemment, je cuisine encore plus d’oeufs que d’habitude : en effet, mon coloc a besoin de boîtes d’oeufs pour isoler phoniquement sa chambre (internet dit que ça marche, je te tiendrai au courant) ! Nous avons donc pour mission de faire beaucoup de crêpes et de gaufres (uniquement des recettes utilisant des oeufs, évidemment) : lorsque j’ai suggéré de faire du salé, on m’a regardé bizarrement… pourtant cette version de la shakshuka, un peu sucrée grâce à la betterave, est délicieuse.
Le premier article de salades de 2020 ! Une façon de prouver que les salades d’hiver, avec des endives, des poires, du kaki, du potimarron, du radis noir… c’est bon ! Les deux dernières salades viennent de chez Clothilde donc sont d’autant plus validées !
Salade endives et kaki
Laver et enlever le pied de 4 endives (blanches ou rouges), laver et couper en morceaux 2 kakis. Éplucher et émincer 1/2 oignon rouge, et ajouter avec sel, poivre et vinaigre balsamique.
Salade poire, kakis et gorgonzola
Laver et éplucher 1 poire, l’épépiner et la couper. Laver 1 gros kaki (ou deux petits), le laver et le couper. Couper 50 g de gorgonzola, et ajouter également quelques noix de pécan. Saler, poivrer et ajouter un trait de vinaigre balsamique.
Salade de mogettes et potimarron tiède
Laver 1/2 potimarron et l’épépiner. Le faire rôtir 20min à 180°c au four avec 2 gousses d’ail épluchées et émincées, sel, poivre et ras-al-hanout. Pendant ce temps, vider et laver 200 g de mogettes en boite. Laver 1/2 botte de coriandre et la hacher. Mélanger coriandre, mogette, potimarron et des pignons de pin grillés. Servir avec une sauce de tahini, sel, poivre et miel.
Salade de pommes de terre rôties, radis noir et ciboulette
Laver 5 petites pommes de terre (ou 2 grosses), les couper en deux et les faire rôtir à 180°c au four. Laver et éplucher 1 radis noir, le râper. Mélanger radis, pommes de terres grillées, ciboulette hachée, quelques noix, et faire une sauce avec sel, poivre et 1 c à s de moutarde, 1 c à s de vinaigre de cidre.
Pour Nouvel an, j’était l’hôtesse de notre dîner chic pré soirée. J’ai donc pris en charge les biscuits apéros et… le gâteau. C’était l’occasion où jamais de faire un entremet : je suis allée voir du côté de Beau à la louche, qui fait des entremets assez faciles et toujours efficaces, et j’ai laissé à L. le choix entre plusieurs recettes. J’étais un peu déçue qu’il ait choisi celui-ci car la recette contient une chantilly… et je n’avais jamais réussi à la faire correctement.
Seulement, cette fois-ci, j’ai réussi. Je t’explique la technique mais il faut qu’absolument tout soit très froid, et être bien préparé. Une fois que tu as la technique, c’est pas si dur (j’en ai déjà refait une depuis), et toutes les autres couches sont super faciles à réaliser. Je conseille d’ailleurs de faire l’entremet la veille, pour qu’il ait bien le temps de refroidir.
Enfin, tout le monde a adoré et on m’en a déjà reparlé plusieurs fois ! Une couche de biscuit chocolaté, un praliné feuilleté, un caramel au chocolat et une chantilly à la vanille. Une tuerie.
Je reviens avec pas mal de retard en ce début d’année : avec la visite de L., notre voyage à Barcelone et tous les aléas du travail, j’ai à peine eu le temps de cuisiner et encore moins d’écrire. C’est pour ça qu’aujourd’hui je vais utiliser la technique bien connue du recyclage de recette.
En effet, pour être honnête, j’ai réalisé cette galette l’année dernière, mais il était un peu tard pour la publier donc j’ai attendu la saison 2020. J’ai voulu changer de ma recette classique, et j’ai pris celle de Maïacha : plus rapide, plus facile et quasiment le même goût avec beaucoup moins de sucre. Si tu cuisines avec des gamins, je te la recommande doublement parce que c’est accessible pour des enfants (de même, avecles enfants que je babysitte je faisais souvent une version simplifiée avec une simple crème d’amande, sans crème pâtissière).
Tu l’attendais (toujours pas, non), comme chaque année, plus fidèle que mes publications sur Instagram (heureusement) : le best-of. 2019 a été une année d’ascenseur émotionnel. J’ai eu un retour difficile de New York, des tentatives unfructueuses d’y retourner, j’ai vécu dans 4 endroits différents, j’ai eu plein de décisions cruciales à prendre en des temps records, j’ai beaucoup voyagé, j’ai fait quelques mois de chômage, j’ai commencé mon premier vrai boulot (que j’adore), j’ai déménagé en coloc à Paris de nouveau (AVEC UN CHAT) ; bref, j’ai l’impression d’avoir vécu tous les bouleversements de la vie d’adulte d’UN COUP.
Globalement, je suis contente de l’année 2019. Lors de mon dernier séjour à New York, une de nos amies nous a posé une question qui m’a paru sur le coup très « américaine » et « développement personnel » mais que maintenant je trouve très sympa et plutôt à propos. Chacun autour de la table devait raconter sa « rose » de l’année (ce dont on est reconnaissant, ce qu’on a vécu de plus positif), son « thorn » (ce qui a été le plus dur dans cette année) et son « bud » (ce qu’on espére développer, changer ou conserver dans l’année à venir). Les réponses de mon côté étaient : L, mon boulot et ma coloc / mes mois de chômages et ceux de torture administrative face aux États-Unis / trouver un moyen de retourner aux US ou pour L. de venir en France, et peut-être aussi être moins stressée, ce qui est un comble pour ceux qui me connaissent. Comme je ne suis pas gourou de développement personnel je vais pas te demander de le faire et de me raconter mais franchement tu peux le faire pour toi c’est cool.
Du côté culinaire, j’ai eu moins de temps pour cuisiner et encore moins pour travailler sur le fond du blog et l’améliorer, ce qui est dommage. Impossible cependant de m’arrêter de cuisiner ; je me suis lancée encore plus dans le salé, je suis devenue intarissable sur Ottolenghi et surtout j’essaie de développer la cuisine française et de faire découvrir des choses à L. Comme toujours, merci beaucoup à tous mes testeurs, famille, colocs, collègues, amis, L. et à toi qui passe souvent ou moins souvent mais qui vient me voir et ça fait plaisir !
Ma fascination pour Ottolenghi a pris un autre tournant cette année et ça commence par ces boulettes ! Janvier est difficile pour moi : retour des États-Unis, où j’avais fini par trouver mon rythme, chômage, baby-sitting, démarches administratives autour des visas, travail sur mon mémoire et en free-lance, de chez mes parents à Lille… Cela me permet tout de même de publier mes recettes en retard, et notamment de décembre, mois où j’étais trop occupée à rendre mes derniers devoirs et à profiter de chaque seconde pour publier. Beaucoup de courges, de recettes réconfortantes et notamment ces boulettes qui sont parfaitement assaisonnées et surprenantes, comme toujours avec Ottolenghi.
En février, je publie mon 500eme article (petite émotion) avec un cheesecake qui reprend ma recette habituelle et qui fonctionne toujours aussi bien. Mais comme je t’ai déjà parlé maintes et maintes fois de cheesecake, je préfère t’évoquer de deux recettes devenues cultes chez moi : L. ma parle toujours de ces aubergines et du porc au miso, et j’ai pu découvrir la pâte à tarte de Laurence Salomon avec cette garniture parfaite pour l’automne/hiver. Je profite également d’un court passage aux États-Unis pour profiter du froid (et un peu de L.) Je redécouvre alors la ville avec mon rythme un peu ralenti de freelance à la Brooklyn Public Library et dans les cafés (à l’américaine donc) et je dis au revoir à notre grande coloc partagée en aidant L. et deux de mes anciens colocs à déménager.
Après un séjour New-Yorquais qui s’est terminé par un magnifique voyage aux chutes du Niagara (et un banana bread pour la route), je rentre à ma routine en France. La recherche d’emploi et le freelance/babysitting occupent mes journées, et honnêtement j’ai du mal à me souvenir précisement de ces journées un peu monotones. Je retiens ma première focaccia, mais rien ne vaut ce plat doudou de rice & beans et ces gnocchis à partir de zéro ! Et puis, petite amélioration au blog : j’ajoute un bouton de traduction automatique pour mes amis américains…
En avril, je rends (enfin) mon mémoire et récupére mon appartement parisien, avec un peu d’émotion. L. vient découvrir la France, où il pourra vivre l’incendie de Notre Dame et passer quelques jours dans le sud. Du côté du blog, mes essais et mon fameux article sur que faire avec tofu, seitan etc occupent une bonne partie de mon mois ! Cependant, je retiens ces petits gâteaux anglais et cette recette très simple de brochette qui a pourtant fait dire à L. que c’était ce la meilleure chose que je lui ai jamais cuisiné.
Un mois assez important pour moi car je commence avec bonheur un nouveau boulot (que j’occupe encore actuellemment) ! Je change de rythme, je commence à faire énormément de vélo (et j’apprends également à le réparer) car mon appartement est loin, je reprends le sport et le rythme intense. J’envisage de déménager, et vivre seule de nouveau me pèse rapidement. En cuisine, c’est un choix difficile ce mois-ci ; je découvre la feta en papillote, je cuisine beaucoup d’aubergines… Mais je retiens surtout ce cake qui a fait l’unanimité au travail, et un de mes classiques, le gratin dauphinois (un peu) revisité.
En juin, je passe mon premier printemps à New York, et je fais découvrir à mes anciens colocs le fameux flan pâtissier. Je cuisine également plein de légumes verts et je retrouve avec plaisir les tomates, comme dans cette délicieuse tarte, qui a changé ma perspective sur les quiches et le fenouil. Je commence à prendre mes marques au travail, et je fais un pacte avec deux amis de chercher une coloc ensemble (spoiler alert : ce sont mes colocs maintenant).
Alors que la canicule nous terrasse, je fête le mois de mon anniversaire, mon préf’ évidemment. Beaucoup d’Ottolenghi (dont ces délicieuses petites galettes), mes gâteaux d’anniv (dont ces cookies absolument géniaux), mais pas de vacances cette année ! L. me rejoint pour fêter mes 25 ans donc je ne peux cependant pas me plaindre…
En août, j’effectue mon pélerinage annuel en Bretagne, doublé d’une semaine de folie à New York pour rattraper tout ce dont je n’avais pas pu profiter l’été précédente, dont l’anniversaire (surprise) de L. la restaurant week, la plage, le cinéma, Sleep no more, l’apéro sur des bateaux, et les régles du baseball. Je cuisine beaucoup de sucré, je prends le soleil (et la pluie en Bretagne, soyons honnête), je découvre enfin la recette du classique gâteau nantais (ainsi que les débats sur la quantité de rhum à utiliser) et je bidouille ces délicieuses tartelettes.
En septembre, ma folie des rouleaux de printemps commence (eh oui j’ai commis l’erreur d’acheter un paquet de 50 feuilles de riz), et je publie enfin un de mes classiques au travers de ce crumble salé. Et puis surtout, je déménage enfin après des mois à chercher un appart en coloc ! Un changement dont j’avais vraiment besoin, et plus que ce que je pensais. Je me rapproche donc du travail, je gagne deux colocs et un chat, et en bonus, je me débarasse de plein d’affaires en déménageant.
En octobre, mes amis m’offrent un voyage à Florence pour mon anniversaire. Pendant le séjour de L., celui-ci me fait également découvrir le Little Colombia de Paris, et m’apprend à cuisiner Colombien. Je découvre dans la foulée que je vais être la marraine du fils d’un ami du lycée et de sa copine Colombienne, et je réalise donc évidemment ces arepas pour sa baby shower.
Je passe à la cuisine de plats doudous pour Novembre. Il me fallait une brioche dans ce best-of, et celle-ci a été une véritable réussite pour un de nos fameux brunchs ! Je me lance également dans les tajines avec mon habituel citron confit maison et je cuisine énormément pour Thanksgiving, que je passe à New York. Le temps gris et déprimant commence à envahir Paris et tout le monde est un peu morose, mais c’est toujours comme ça, novembre.
Pour finir l’année 2019, je fais mes bredeles à l’occasion d’un voyage au pôle Nord absolument incroyable avec le boulot. De quoi redonner de l’énergie à tout le monde (malgré le chaos complet et l’isolement social causé par les grèves) et de se préparer pour les fêtes de fin d’année, bénéficiant de mon côté de la présence de L. et de son frère, qui découvrent la nourriture française et le froid.
Et voilà la fin de ce best-of, encore une fois bonne année, et de mon côté je m’envole pour Barcelone pour quelques jours !
Si tu veux jeter un coup d’œil aux best of des années précédentes, c’est par ici : 2015, 2016, 2017, 2018