Pour épater

Un Victoria-sponge cake pas comme les autres (mais plutôt comme Jamie Oliver)

J’adore répondre aux commandes. On me demande toujours des choses auxquelles je ne m’attends pas, que je n’aurais jamais pensé faire spontanément parce que ce n’est pas dans mes goûts, et ça me pousse à réinventer des recettes et à me torturer la tête pour faire ce qu’on me demande tout en mettant mon petit grain de sel. Ce gâteau en est l’illustration parfaite : cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de gâteau pour I., et je me suis dit que sa soirée jeux de société (durant laquelle mon équipe a gagné, précision essentielle) était l’occasion parfaite. Or, cette chère I., qui a vécu en deux ans en Angleterre me demande… un Victoria-sponge cake. Comme je suis sympa, je m’exécute. Et puis je vois la recette : deux génoises basiques (sous forme de quatre-quart), de la confiture industrielle et de la crème au beurre.

Beurk.

Hors de question que je fasse cela ; qu’à cela ne tienne, je me balade sur le Internet mondial (ou « Je surfe sur la toile », comme disaient nos parents dans les années 2000) et je découvre la version de Jamie Oliver. Aussitôt vue, aussitôt faite, avec quelques arrangements (notamment parce que sa version à lui est également parfumée à la rose, mais je n’aime pas trop les gâteaux avec des parfums de fleurs (ironique pour ceux qui me connaissent)). On arrive donc à deux génoises parfumées avec l’utilisation du sucre muscovado (qui leur donne cette couleur un peu brune) et du beurre salé, une crème fouettée aérienne à la vanille, un peu de confiture quand même et surtout des fruits frais.

Le transport dans le métro en pleine canicule aurait pu le réduire à néant, mais il n’en fut rien, et le gâteau a eu un franc succès !

Pour l’info historique, j’ai checké pour toi et oui, le nom vient bien de la Reine Victoria (comme le poulet). You’re welcome, comme ils disent.

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Houmous à la betterave et houmous à la patate douce

J’ai été un peu absente dernièrement, et je m’en excuse… C’est que je suis allée en vacances en Bretagne, regarder la mer pendant des heures des falaises de Kerleloup, faire beaucoup à manger (je t’en reparlerai), boire l’apéro en famille, jouer au tarot et me dire que décidément, j’adore la Bretagne. Après, je suis allée à Nantes visiter cette belle ville avec mes copines et manger dans des restos chics avec mon père. Et puis j’ai fait de nouveau ma valise, mais pour une destination plus lointaine : New York.

Eh oui, j’écris de mon petit palace (non) à Brooklyn, avec le bruit constant du ventilo (typiquement américain), les voix de mes colocs et le soleil qui tombe sur les brownstones. Je ne sais pas si j’arriverai à publier aussi souvent d’ici, car le matériel à ma disposition est beaucoup plus limité, mais j’ai pas mal de photos d’avance, donc tu vas d’abord voir défiler les photos d’été. Qui dit été, dit apéro. Qui dit apéro dit houmous. Après la recette classique et la version cacahuètes, voilà deux autres versions plus végétales, on y retrouve la texture avec un goût moins écoeurant : recette testée lors de mon anniversaire et validée !

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Mes gâteaux d’anniversaire : banane-pécan-sirop d’érable, pistache-framboise et citron-framboise…

Toute occasion est bonne pour faire des gâteaux, et mon anniversaire n’est pas une exception. Parce que oui, paraît-il qu’on ne doit pas faire son propre gâteau, mais comme c’est un de mes plaisirs, on ne va pas m’en priver… et je me suis lâchée. Avec l’aide de mes marmitons/éditrices, on a cuisiné toute l’après-midi, pour une soirée qui s’est terminée à l’aube, comme toutes les bonnes soirées.

Regarder le soleil se lever du jardin, repousser l’idée (stupide) de faire un molky à cette heure-ci, et aller se coucher en repoussant l’idée du ménage qui nous attend le lendemain. Et puis, après le rangement, faire un poulet du dimanche dans le jardin, bronzer au soleil, jouer aux cartes et prendre le dernier train pour Paris.

Je suis donc officiellement vieille.

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Feuillantine comtoise

En ces temps de chaleurs intenses et d’apéros dans les parcs ou sur les quais, ramener une feuillantine découpée en petits cubes pourrait bien faire de toi un héros moderne (rien que ça). La feuillantine, c’est une sorte de gros chausson rempli de fromage, de jambon et de béchamel : une tuerie (calorique notamment). Pas compliqué, un peu long, d’autant que la recette doit se préparer la veille, mais quel délice ! Elle a remporté un très gros succès à mon anniversaire, plusieurs personnes m’ont demandé la recette (ce à quoi je réponds toujours « bientôt sur jaimetropmanger.fr », parce que le placement de produit, il n’y a que ça de vrai).

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Tempura de fleurs d’ail des ours

J’ai bien profité des longs week-end de mai, en rentrant quasiment à chaque fois à Lille, pour le plaisir de travailler au soleil dans le jardin de mes parents, avec un bon café et le chat qui dort à côté de moi, de faire des barbecues avec moult viandes, salades, cheesecakes, bières et copains, de jouer au molkky et aux cartes dans les parcs… Bref, de retrouver mon chez moi.

Un autre avantage d’être à Lille, c’est de pouvoir récolter la production massive d’ail des ours du jardin de mes parents (ainsi que du romarin et du pavot, je t’en reparlerai plus tard) ; j’ai profité de la profusion de testeurs ce week-end là pour me lancer dans des tempuras de fleurs d’ail des ours et des gnocchis à l’ail des ours. J’ai passé des heures à façonner, cuire et faire sauter chaque gnocchi, dans l’idée d’en faire un gratin le soir chez Marron, mon ex-coloc. Finalement, on s’est retrouvés au parc avant avec un groupe d’amis, et 5h plus tard, on était toujours là et on avait super faim. Boire ou manger, le dilemme était ardu ; il y avait toute cette nourriture chez mes parents, mais on ne pouvait pas y rester… Prise de décision : on va chez Y., je pars avant en vélo, je passe chercher les gnocchis et les tempuras, les autres vont acheter à boire et on finira de les préparer chez lui. J’ai donc dû improviser le fameux gratin de gnocchis dans un plat à tarte, avec un reste de fromage et un tout petit pot de sauce tomate, et évidemment, sans aucun appareil photo. Ce plat restera donc absent de ces pages, à mon grand désespoir parce que c’était délicieux et qu’on a tout dévoré, à 10 avec 4 pauvres fourchettes.

Quant aux tempuras (après tout c’est le sujet de cet article), on les a mangées à l’apéro, et c’était super bon, en plus d’étonner tout le monde. Rien de très difficile, il faut juste une toute petite casserole si on ne veut pas utiliser trop d’huile dans la friture, et surtout les manger chaudes, avec une petite sauce type sauce au yaourt avec un peu d’ail.

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Beaucoup de kimchis : Kimchi de carottes et Oï sobagi (kimchi de concombres)

Je t’ai déjà fait un speech sur ma recette de kimchi : une recette un peu longue mais super facile, et surtout, autant l’avouer, qui te permet de te la pêter en mode « exactement, c’est moi qui l’ai fait ». Bref, tout ce qu’on aime. Et bien j’ai voulu tenter des variantes : une très traditionnelle, avec du concombre, l’Oï sobagi, et une très moi, avec des carottes, à laquelle je ne vais pas essayer de donner un nom coréen parce que je ne parle pas coréen.

En ce moment, j’ai beaucoup de boulot pour les cours, alors pour les soirs où je n’ai pas faim (parce que j’ai mangé trop de pizzas à midi, en général) ou que j’ai pas trop le temps, je me sers une dose de kimchi avec quelques carottes et un oeuf mollet, et j’ai mon repas.

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Conchiglioni farcis à la ricotta, butternut et épinards

Je voulais tenter les conchiglioni depuis un moment mais figure toi que c’est beaucoup plus difficile à trouver que ce que je pensais ! J’ai dû aller dans un grand magasin bio, parce que carrefour, monoprix, rien du tout ! Pourtant c’est génial, ce sont des grosses pâtes qu’on fait pré-cuire, qu’on farcit avant de faire gratiner au four. Bref, du bonheur.

Pour ma première recette, j’ai fait deux farces, ricotta-épinards et ricotta-butternut, avec des noix et du parmesan. Big up pour la ricotta butternut. Autres variantes possibles : avec des champignons,de l’ail et de la crème fraîche ou de la ricotta, avec du potimarron, avec un fromage plus fort (bleu, camembert…) et des noisettes ou des noix…

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Tartare de bœuf à la coréenne

En ce moment, comme 75% des français et françaises, je suis malade. Mon appart parisien étant très mal isolé, je grelotte toute la nuit et j’ai évidemment fini par attraper une angine. J’ai donc récupéré des conseils de plusieurs personnes, et je me nourris quasi exclusivement de tisane thym/miel/citron/cannelle, une mixture qui ne rend pas si mal que ça. Et puis de la soupe, of course. Mais il a bien fallu que j’aille me ravitailler et que je fasse des courses ; après une semaine aussi morose, j’ai craqué, j’ai acheté de quoi faire un tartare, histoire d’avoir l’impression d’être au restaurant tout en restant près de mon radiateur portatif à réviser.

J’ai donc fait ce plat de riche mais tout de même ultra facile, rapide et plutôt classe, qui vient de Sophie Brissaud. Délicieux, bien parfumé, je ne peux que le recommander pour les soirées en tête à tête, avec les beaux parents ou au fond de ton lit à tousser comme si ta mort était proche.

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Chutney de pomme au vinaigre balsamique, gingembre et aux raisins secs

Après ma fameuse tarte aux pommes, il me restait plein de bouts de pommes cassés. J’aime pas jeter (radinerie et anti-gaspillage sont mes motos), alors j’ai cogité un peu pour trouver ce que j’allais pouvoir faire avec des pommes et les ingrédients du placard. Réponse automatique : un chutney.

Lorsque j’ai apporté mon pot de chutney avec ma tarte à la soirée de Nouvel an, j’ai eu la moitié des regards enthousiastes, et l’autre moitié carrément interrogateurs. Kézako ? Je t’explique : le chutney est un condiment sucré-salé indien et pakistanais, qui s’utilise donc pour assaisonner les plats. Il ne se fait traditionnellement pas à la pomme mais plutôt à la mangue ou aux fruits exotiques ; la pomme fait partie des adaptations anglaises (eh oui Inde et Pakistan anciennes colonies anglaises, vois-tu (mais j’espère que tu le savais déjà)).

Nous en avons dévoré un pot avec du foie gras, j’ai offert un pot à mon père pour le manger avec du riz, et moi même je l’ai mangé avec des légumes rôtis, du riz et des boulettes de potimarron. Un délice qui se garde quelques semaines au frigo…

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Macarons au citron bergamote

Il y a quelques temps, j’ai fait mon premier marché à Paris, dans le 12ème.

Je sais, j’allais toutes les semaines au marché à Lille ; avec mes ex-colocs, on faisait les courses et on achetait un poulet rôti ou deux, qu’on allait dévorer en terrasse au soleil, dans le jardin de mes parents avant de jouer au molki, sur la terrasse de Z. ou tout simplement à la maison, tout ça avant de prendre un très long café avec un jeu de tarot. Et souvent, je faisais un gâteau pour accompagner (j’ai notamment fait cette tarte amandine aux coings, ce gâteau avocat pavot, ces pancakes au potimarron…).

Mais à Paris, c’est différent : à Paris, la coutume c’est le brunch, pas le marché et surtout, je trouve que les marchés sont hors de prix, et que ce n’est pas du tout la même ambiance. Il n’y a pas le bruit, la musique, les gens qui boivent et mangent en terrasse, les grands sacs d’olives marinées à tous les goûts dans lesquels on peut goûter, les gözlemes à dévorer histoire de tenir jusqu’au poulet rôti, les caisses à moitié prix à la fin du marché, la quasi certitude de croiser des gens qu’on connaît… Bref, les marchés sont moins sympas.

Malgré mon tempérament de râleuse, ça m’a fait tellement plaisir de retourner au marché ! De dévorer le pain tout chaud qui sort de la boulangerie, d’acheter des bouquets de coriandre et des légumes dont on a pas besoin, de chercher une terrasse au soleil (qu’on a pas trouvé d’ailleurs)… et évidemment, j’ai craqué, sur des citrons bergamotes, les premiers de l’année, et au lieu de travailler, j’ai passé ma journée à réfléchir à ce que j’allais en faire : j’avais des blancs d’œufs au congélo, donc macarons.

Et je n’ai jamais aussi bien réussi mes coques ! C’est de la meringue française mais elle a une très belle collerette, et ce curd, ce délicieux curd m’a tué. Je l’ai fini à la petite cuillère. Malheureusement, ils ramollissent vite dès le lendemain : ils étaient dans un tupperware à l’air libre et pas au frigo, et ils se sont un peu liquéfiés… À dévorer vite donc.

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