Dans mes tiroirs, j’ai pas mal de recettes d’automne/hiver qui n’ont toujours pas été publiées. Avant que le printemps ne s’installe, je te partage donc cette courge rôtie super facile avec des champignons et des herbes de Provence.
J’ai récemment eu un gros débat avec des amis au sujet des champignons lors d’un dîner qu’on préparait tous ensemble. Je fais en général le choix de la simplicité (comprendre : flemme), et je les lave rapidement avant des les couper. Une de mes amies, outrée, a expliqué qu’il ne fallait surtout pas les laver, juste les éplucher avant de les couper : cela évite qu’ils deviennent plus humides et débarasse le légume des pesticides extérieurs. Intervient mon ami A., qui déclare dédaigneusement que les pesticides sont le cadet de nos soucis, les champignons étant l’un des légumes qui absorde le plus la radioactivité, et que la partie extérieure du champignon est foutue sur plusieurs centimètres de profondeur, donc enlever la peau est inutile, mieux vaut ne pas les manger.
On a pas vérifié les infos (et de toute façon, le nuage de Tchernobyl s’est arrêté à la frontière donc tout va bien), et on a quand même mangé les champignons. Maintenant, je te laisse faire ton choix.
Je m’en suis vantée sur Insta, cette galette / tarte rustique était délicieuse. La pâte était incroyable, super sablée… J’ai d’ailleurs depuis tenté une version à la tomate, inspirée par cette tarte, mais justement la pâte est devenue trop humide à cause du jus des tomates, et donc je reviens à cette version de base. C’est une tarte parfaite pour l’hiver avec une salade, et moi qui ne cuisine que rarement le panais, je suis ravie de l’avoir découverte !
Je suis actuellement à New York, ensevelie sous les informations sur les primaires démocrates et le coronavirus, et je commence à prendre plaisir à travailler dans des cafés bruyants. La concentration est difficile à obtenir au début quand on a la musique à fond et la barista qui explique comment elle prend soin de ses succulents à sa collègue (true story, can’t get more Brooklyn than that), mais, contrairement aux cafés français, pas besoin de se resservir pour rester plus de 3h, ça sent le café et les bagels, et on entend le métro aérien passer.
Tu ne vas pas trouver ici de recette de gâteau rose ou en forme de coeur car je n’ai jamais été très Saint Valentin. Ce n’est pas le genre de fête à laquelle je pense et pour laquelle je souhaite organiser quelque chose : cette année, j’ai donc rejoins une amie pour aller voir la dernière pièce de Michalik, Une histoire d’amour -ça tombait bien. C’était magnifique mais surtout hyper triste. Maintenant, j’écoute Aznavour en boucle, et je pense que je suis encore plus détachée de la Saint Valentin !
En dehors de cette fête peu importante, je continue tout de même à cuisiner, et surtout je continue dans ma frénésie kasha. J’ai donc tenté le fameux kasha-sotto, un risotto mais avec du kasha à la place du riz (jusque là c’est facile) (il paraît que tu peux le faire aussi avec des coquillettes, à tester). Un résultat délicieux, qui convient très bien à la texture du kasha, pas toujours facile à cuisiner (trouver la méthode de cuisson parfaite, c’est mon but).
Autant la soupe thaïe lentilles patate douce et citronnelle était dans mes coups de coeur 2018, autant celle-ci sera dans mes coups de coeur 2020… Je l’ai trouvée chez Bernard, et l’association, bien qu’étrange, est vraiment délicieuse. En plus j’ai fini mes citrons confits dedans et il était temps (ils étaient limite périmés).
Le temps parisien est à la grisaille et j’ai hâte de repartir pour quelques semaines à New York et en Floride : le bilan carbone est désastreux, mais il s’agira de vacances bien méritées, avec L., sa famille, et même un de mes cousins ! J’espère apprendre à faire des pan de bono et cuisiner plein de recettes à base de sauge, et franchement, si ça ce ne sont pas des bonnes raisons pour partir à l’autre bout du monde…
Quand j’étais en Espagne, mon testeur principal avait fait sa transition végétarienne. D’un gros mangeur de viande, il avait décidé d’arrêter d’un coup, et avant cette transition cruciale, nous avions voulu refaire TOUS ses plats carnés préférés et les miens. Lasagnes de dinde et de poires (véridique), chili con carne, et surtout des pitas dinde gouda pomme telles qu’ils les servent au Paradis du fruit (l’un des restos à la sortie de son boulot, qu’on fréquentait donc souvent). Pour ça, je m’étais donc mise à la fabrication maison des pitas, ce qui était en fait mon premier essai de « pain ».
Aujourd’hui je remets cet article à jour après avoir profité du week-end pour faire un peu de boulange. La vérité étant que j’ai commencé les pitas le samedi en fin d’aprem avant d’aller au ciné, dans l’idée de les finir après le ciné, quand la pâte aurait levé. Résultat, j’ai enchaîné sur des verres, un concert, un DJ set, une soirée, une courte nuit, un brunch et des frippes le lendemain, et je n’ai donc remis main à la pâte (c’est le cas de le dire) que 24h après. Spoiler alert : ça marche quand même, mais la pâte est moins aérée…
C’est enfin le retour de la shakshouka , après la version de printemps, une autre version d’hiver. Récemment, je cuisine encore plus d’oeufs que d’habitude : en effet, mon coloc a besoin de boîtes d’oeufs pour isoler phoniquement sa chambre (internet dit que ça marche, je te tiendrai au courant) ! Nous avons donc pour mission de faire beaucoup de crêpes et de gaufres (uniquement des recettes utilisant des oeufs, évidemment) : lorsque j’ai suggéré de faire du salé, on m’a regardé bizarrement… pourtant cette version de la shakshuka, un peu sucrée grâce à la betterave, est délicieuse.
Le premier article de salades de 2020 ! Une façon de prouver que les salades d’hiver, avec des endives, des poires, du kaki, du potimarron, du radis noir… c’est bon ! Les deux dernières salades viennent de chez Clothilde donc sont d’autant plus validées !
Salade endives et kaki
Laver et enlever le pied de 4 endives (blanches ou rouges), laver et couper en morceaux 2 kakis. Éplucher et émincer 1/2 oignon rouge, et ajouter avec sel, poivre et vinaigre balsamique.
Salade poire, kakis et gorgonzola
Laver et éplucher 1 poire, l’épépiner et la couper. Laver 1 gros kaki (ou deux petits), le laver et le couper. Couper 50 g de gorgonzola, et ajouter également quelques noix de pécan. Saler, poivrer et ajouter un trait de vinaigre balsamique.
Salade de mogettes et potimarron tiède
Laver 1/2 potimarron et l’épépiner. Le faire rôtir 20min à 180°c au four avec 2 gousses d’ail épluchées et émincées, sel, poivre et ras-al-hanout. Pendant ce temps, vider et laver 200 g de mogettes en boite. Laver 1/2 botte de coriandre et la hacher. Mélanger coriandre, mogette, potimarron et des pignons de pin grillés. Servir avec une sauce de tahini, sel, poivre et miel.
Salade de pommes de terre rôties, radis noir et ciboulette
Laver 5 petites pommes de terre (ou 2 grosses), les couper en deux et les faire rôtir à 180°c au four. Laver et éplucher 1 radis noir, le râper. Mélanger radis, pommes de terres grillées, ciboulette hachée, quelques noix, et faire une sauce avec sel, poivre et 1 c à s de moutarde, 1 c à s de vinaigre de cidre.
Parfois les gens (L. compris) trouvent cela étrange que je mange des salades froides l’hiver… Évidemment, une tomates mozza ne serait pas appropriée mais il y a plein d’associations qui fonctionnent en hiver, et pour avoir la bonne recette, je regarde toujours Ottolenghi (je ne serai pas contre un de ses bouquins pour Noël, si quelqu’un de la famille passe par ici…), en simplifant parfois les recettes. Cette fois-ci, j’ai tenté une salade à base de radis et d’oranges (qui utilise aussi les fanes !) et une salade de riz aux fruits secs et aux baies. L’assaisonnement fait tout !
Quand cet article sera publié, je serai au pôle Nord ! Courtes et intenses vacances, pas d’aurores boréales au rendez-vous a priori mais une nuit polaire et un voyage de fou. Et cela fera du bien car je n’ai pas pris de vacances à Noël, et avec les grèves, il sera difficile de rentrer à la maison pour peu de temps…
Il était temps, en plein froid hivernal doublé de grèves, de publier quelques soupes bien réconfortantes.
Personnellement, les grèves ne me touchent pas trop, vu que je me déplace pas mal en vélo, mais dès que le trajet dépasse deux ou trois arrondissements, avec le froid, c’est un peu difficile. J’ai donc pu voir toute ma vie sociale dégringoler en une semaine (et mon week-end à Avignon être annulé)… Je suis d’autant plus contente d’avoir mes nouveaux colocs pour me tenir compagnie. Un chat, un sapin, Netflix et une bière, ça aide à ne pas déprimer. Tu rajoutes la soupe et tu seras presque content de ne pas avoir de transports.
Soupe patate douce poire
Éplucher et émincer 1 oignon, le faire revenir dans une poêle avec un peu d’huile d’olive. Une fois transparent, ajouter 1 patate douce épluchée et coupée en morceaux, 1 poire épépinée et coupée en morceaux (épluchée si elle n’est pas bio), 1 bouillon cube, du gingembre et de la cannelle. Recouvrir d’eau et laisser mijoter jusqu’à ce que la patate douce soit bien cuite. Mixer. Rectifier l’asaisonnement si nécessaire.
Soupe palestinienne au kale et aux beignets
Il ne faut pas hésiter à avoir la main lourde sur les épices pour que le bouillon soit bien parfumé !
1 botte de kale
1 oignon
1 bouillon cube
Sel, poivre, 4 épices
Pour les dumplings :
2 oeufs
10 c à s de farine
Sel, poivre, 4 épices, cumin, piment d’espelette
1/2 c à s de crème épaisse
1/2 botte de coriandre hâchée
Éplucher et émincer l’oignon. Le faire revenir avec un peu d’huile d’olive dans une grande casserole. Au bout de 5 min, ajouter le kale lavé et grossièrement haché et le faire tomber comme les épinards. Une fois que le mélange a bien réduit, prélever une grosse c à s pour les dumplings. Ajouter ensuite les épices et le bouillon cube avec 800ml d’eau et faire cuire à feu doux.
Mélanger les ingrédients des dumplings avec le mélange oignon/kale prélevé. On doit obtenir une pâte épaisse et très collante. Avec deux cuillères (si besoin légèrement huilées), former des boulettes et les déposer dans le bouillon, jusqu’à ce qu’elles remontent à la surface. Une fois remontées (5-10min), elles sont cuites. Servir le bouillon avec les dumplings aussitôt.
Soupe de poivrons jaunes
Une soupe étonnante, assez sucrée, et très facile !
Éplucher et émincer 1/2 oignon, le faire revenir avec un peu d’huile d’olive dans une grande casserole. Laver et épépiner 3 poivrons jaunes. Les coupes en lamelles. Les faire revenir avec l’oignon : lorsque l’oignon est transparent, recouvrir tout juste d’eau et ajouter un bouillon cube. Laisser revenir environ 30 min jusqu’à ce que le poivron soit bien cuit. Mixer. Saler et poivrer si nécessaire.
Lors de notre séjour en Italie de spetembre avec L., nous avons beaucoup mangé, mais nous avons négligé un plat : le risotto. Et je l’ai bien regretté lorsqu’il m’a annoncé qu’il n’en avait jamais mangé. Je ne pouvais pas laisser passer ça, donc je lui en ai cuisiné un. Il a fait son petit effet avec sa couleur rouge et la texture crémeuse du chèvre, et il était délicieux ! Un parfait risotto d’hiver.
En ce moment, je suis sur un petit nuage : mon filleul prévu pour Noël est arrivé en avance… je suis donc marraine ! Avec les grèves, je n’ai pas encore pu aller voir sa bouille, mais je réclame des photos tous les jours et je suis la plus heureuse des marraines.