Brioche torsadée au praliné
Cela faisait trois jours, avec toute la neige, que je rêvais de me mettre au chaud chez moi et de faire une bonne brioche. Tout plutôt que de me traîner dans la neige jusqu’au boulot parce que le vélo et le bus étaient hors service. J’en rabattais les oreilles de mes collègues. Et puis, miracle : la neige a bloqué les trains permettant d’aller à la fac (je suis en alternance, donc je cumule les collègues de travail et les potes de cours, ce qui est génial).
Nous étions bloqués dans Paris, j’appelle les potes, écoutez on peut se retrouver chez moi pour bosser, on ira manger sur la butte aux cailles à midi, oh et puis je pourrais vous faire une brioche aussi pour le goûter. Première étape avant leur arrivée, deuxième avant de manger, troisième en revenant de déjeuner, frigorifiés par la neige qui n’arrêtait pas.
Elle a été dévorée en 1h par quatre bosseurs pourtant déjà rassasiés. Une tuerie. Vraiment, je crois que j’ai trouvé ma nouvelle brioche préférée.
Tu connais pourtant ma passion pour les brioches. Nature, à la cannelle, aux fruits, à la pâte de spéculoos, exotiques… Tu sais probablement aussi qu’une fois sur deux, pour des raisons qui m’échappent encore, je les rate, mais je m’acharne et j’en refais. Et bien là, elle ne pouvait pas être plus réussie : pas trop sucrée, parfumée, fondante avec une pâte de pralin maison offerte par mon beau-père-l-apprenti-pâtissier pour Noël, et craquante avec le pralin en grains… La forme ressemble un peu à une babka mais la texture est plus moelleuse. Tu peux bien sûr remplacer la pâte pralinée par du nutella, de la pâte de spéculoos, du caramel, du chocolat noir et des noisettes, mais vraiment je te conseille le praliné : c’est un délice.
Pour 1 brioche (mais tu peux doubler, franchement elle se dévore très vite) :
Pour la pâte :
- 250 g de farine
- 30 g de sucre
- 7 g de levure de boulanger (en cube fraîche ou sèche, ce qui fait 1 sachet)
- 75 g de lait
- 1 pincée de sel
- 25 g d’eau
- Le zeste d’1/4 de citron
- 1 œuf
- 50 g de beurre salé mou
Pour le fourrage :
- 1 pot de pâte de praliné (20 cl environ, soit un petit pot de confiture)
- Pralin en grains (ça se trouve au rayon pâtisserie des supermarchés)
- 1 jaune d’œuf
Faire tiédir le lait (pas chauffer, tiédir !), et y diluer la levure. Laisser reposer pendant au moins 5min.
Pendant ce temps, dans un saladier, mélanger farine, sucre, sel, zeste de citron, beurre mou, œuf et eau. Tout le reste en fait. Ajouter ensuite le lait et la levure et pétrir pendant au moins 10-15 min : la pâte très collante au début va le devenir de moins en moins, ne pas hésiter à rajouter un peu de farine pour aider la manipulation.
Une fois la pâte pétrie, la laisser reposer en boule dans un saladier recouvert d’un torchon propre, soit au dessus d’un radiateur allumé, soit dans un four éteint préalablement préchauffé (à la température minimum pendant 10min). Laisser gonfler la pâte pendant 2H.
Une fois que la pâte a doublé de volume, la dégazer en donnant un coup de poing dedans (ma partie préférée) et l’étaler sur un plan de travail fariné en faisant un grand rectangle. Étaler dessus la pâte pralinée et saupoudrer de pralin en grains.
Rouler le rectangle sur lui même pour faire un gros rouleau, en roulant le long côté (pour avoir un long rouleau fin et pas un court rouleau gros). Couper alors le gros rouleau en deux dans la longueur (pour avoir deux pâtons, dont on voit le fourrage à l’intérieur) et les séparer. Tresser les deux pâtons ensemble en mettant le coté ouvert sur le dessus dans la mesure du possible. Placer la tresse obtenue dans un moule à cake chemisé.
Laisser alors gonfler de nouveau en recouvrant le moule d’un torchon propre, soit au dessus d’un radiateur allumé, soit dans un four éteint préalablement préchauffé (à la température minimum pendant 10min). Laisser gonfler pendant 2h.
Préchauffer alors le four à 190°c. Dorer la brioche avec le jaune d’œuf battu, ajouter encore un peu de pralin en grains et enfourner pour 20min environ en surveillant bien : si la brioche dore trop, couvrir d’une feuille d’aluminium. Ne pas laisser trop cuire : elle doit rester fondante à l’intérieur.
Bon ap’ !
Cécile Dufour
9 avril 2018 @ 22 h 13 min
Bonjour, Mais d’où viennent ces jolies assiettes? Des insectes roses, trop fun pour manger dessus.