Quand je rentre sur Lille, je me retrouve en général chez mon père le samedi midi. On mange du riz, des légumes, du poisson, du pain, du fromage, des pommes et du chocolat avec le café. Rien de mieux que ces gros repas du samedi midi, où enfin je me sens rentrée à la maison.
Or la dernière fois, sur un malheureux malentendu, j’avais compris samedi midi, il avait compris samedi soir. Panique quand je débarque à midi : que va t-on manger ? Dans la générosité qui m’est coutumière (c’est pas comme si mon père m’avait nourri tous les jours pendant des années), j’ai pris en charge le repas. De rien.
Bon en vrai, j’ai rien fait de très compliqué. Ma soupe du moment, une soupe thaï aux lentilles et à la patate douce avec du lait coco, de la pâte de curry et de la citronnelle, servie avec du potimarron cuit au four avec du thym du jardin et du laurier (on ne change pas une équipe qui gagne), et seule touche de folie : un gâteau. Mais aux fruits, simple et sans chichis, sinon mon père se crispe et imagine que ça sera pas bon et trop sucré. La dernière fois, j’avais fait ce délicieux gâteau aux poires, mais je n’aime pas me répéter, donc j’ai récupéré cette recette : un délice ; un gâteau bien réconfortant, avec des fruits d’hiver et une croûte croustillante aux amandes sur le dessus !
L’hiver, très froid à Paris (on critique le Nord mais en fait…), se finit doucement. Comme chaque hiver, il a été accompagné de moult moult soupes ; je t’ai déjà parlé de mes difficultés à obtenir des bonnes soupes, d’où ces articles pour donner des associations réussies, afin de t’aider si tu es aussi paumé que moi (je suis comme ça, de rien). Eh bien je suis fière de t’annoncer que je me suis carrément améliorée, et que mes soupes sont de plus en plus réussie ! J’en fais même quand j’ai des invités ou que j’amène à manger chez quelqu’un, c’est dire… Voilà donc les bonnes recettes de février.
Soupe thaï aux lentilles corail et à la patate douce
Mon chouchou absolu de cet hiver. Une soupe super douce, un peu piquante, bien assaisonnée. Un peu la version soupe du dahl… Avec le citron vert pour servir, c’est un délice.
Edit : je l’ai faite à mon père, il a adoré ; il n’en revenait pas, à croire qu’il n’a pas confiance en mes capacités culinaires…
2 c à c de pâte de curry (rouge, verte ou jaune… tout dépend de à quel point tu aimes le piquant)
Dans les soupes j’aime bien ajouter les légumes qu’on ne sait pas comment utiliser : le « tronc » du brocolis en morceaux, les feuilles de chou-fleur, les carottes trop molles, les fanes de radis… ça rajoute de la verdure et permet d’utiliser les trucs qu’on en sait pas trop utiliser, et puis souvent, ça épaissit la soupe sans en changer le goût.
Éplucher et émincer l’oignon. Le faire revenir dans un peu d’huile d’olive dans une grande cocotte. Une fois l’oignon transparent, ajouter la patate douce épluchée et coupée en morceaux, les lentilles, les carottes épluchées et coupées en rondelles, la pâte de curry, le bouillon cube, le curry, curcuma, paprika, gingembre, cumin et le lait coco. Et puis les légumes « bonus » si tu en as. Oui, tout d’un coup. Izi les soupes. Si le lait coco ne recouvre pas tout (et c’est probablement le cas), ajouter de l’eau pour couvrir les légumes.
Couvrir la casserole et laisser mijoter 20-30 min, en remuant de temps en temps, et en ajoutant de l’eau si nécessaire.
Mixer. Goûter et rectifier l’assaisonnement si nécessaire. Servir avec de la coriandre hachée et du jus de citron vert.
Soupe d’Ottolenghi au potimarron, orange, safran et graines caramélisées
Je pense que maintenant, pour les recettes d’Ottolenghi, je ne vais rien ajouter d’autre que : Ottolenghi = perfection. C’est toujours des recettes pas trop compliquées, avec un twist qui fait toute la différence et en fait une cuisine hyper parfumée.
1 potimarron
1 gros oignon
Zestes d’1 orange bio
2 carottes
1 capsule de pistils de safran (ça se trouve en supermarché sous forme de capsule, c’est un peu cher mais personnellement j’en utilise assez peu donc folie raisonnable je trouve)
1 bouillon cube
Pour les graines :
1 poignée de graines de courge et de tournesol. Personnellement, je n’avais que du tournesol.
1 c à s de sirop d’érable (ou de sirop d’agave si tu es vegan)
1 c à c d’huile d’olive.
1 c à c de sucre roux
Sel, poivre
Commencer par la soupe : Enlever les extrémités et les pépins de la courge avant de la couper en morceaux. Éplucher et émincer l’oignon, éplucher et couper les carottes en rondelles. Dans une grande casserole, faire revenir l’oignon avec un peu d’huile olive. Une fois qu’il est devenu transparent, ajouter de l’eau, le bouillon cube, le potimarron, le safran et les carottes. Laisser cuire 25 min, puis ajouter les zestes, et laisser 5 min de plus jusqu’à ce que les légumes soient fondants. Mixer.
Pendant ce temps là, préparer les graines : préchauffer le four à 180°c. Mélanger tous les ingrédients à part les graines dans un bol, et y ajouter les graines. Le tout fait une mixture collante, qu’il va falloir étaler au mieux sur une plaque de four recouverte de papier sulfurisé. Enfourner pour 10 min, puis retirer la feuille de la plaque pour laisser refroidir : les graines caramélisées vont durcir, et on va pouvoir hacher grossièrement.
Servir la soupe avec les graines à disposition.
Soupe de carottes au tahini et aux pois-chiches grillés
J’adore les carottes. Je pense que je t’en parle tout le temps, d’ailleurs je ne les marque jamais sur ma liste de courses vu que de toute façon j’en achète à chaque fois. Sauf qu’à force de remettre des nouvelles carottes dans le bac, il y en a toujours qui restent au fond et qui deviennent vieilles et molles… Mais pas besoin de les jeter ! Comme les troncs de brocolis ou les feuilles de chou-fleur (ici j’ai d’ailleurs ajouté un reste de brocolis), il suffit d’en faire une soupe ! En ajoutant une bonne cuillère de tahini, et des pois-chiches grillés pour le côté croquant (c’est facultatif of course), plein de protéines et une soupe originale alors qu’en vrai c’est les restes du frigo.
Éplucher et émincer 1 oignon, éplucher et couper 5-6 carottes en rondelles. Dans une grande casserole, faire revenir l’oignon avec un peu d’huile olive. Une fois qu’il est devenu transparent, ajouter de l’eau, 1 bouillon cube, un peu de cumin et de jus de citron et les carottes. Laisser cuire 20 min, puis ajouter 1 grosse c à s de tahini. Laisser cuire 5min de plus, mixer et rajoutant de l’eau si nécessaire. Servir avec des pois-chiches grillés aux herbes, qui peuvent se faire pendant que la soupe cuit !
Cela faisait trois jours, avec toute la neige, que je rêvais de me mettre au chaud chez moi et de faire une bonne brioche. Tout plutôt que de me traîner dans la neige jusqu’au boulot parce que le vélo et le bus étaient hors service. J’en rabattais les oreilles de mes collègues. Et puis, miracle : la neige a bloqué les trains permettant d’aller à la fac (je suis en alternance, donc je cumule les collègues de travail et les potes de cours, ce qui est génial).
Nous étions bloqués dans Paris, j’appelle les potes, écoutez on peut se retrouver chez moi pour bosser, on ira manger sur la butte aux cailles à midi, oh et puis je pourrais vous faire une brioche aussi pour le goûter. Première étape avant leur arrivée, deuxième avant de manger, troisième en revenant de déjeuner, frigorifiés par la neige qui n’arrêtait pas.
Elle a été dévorée en 1h par quatre bosseurs pourtant déjà rassasiés. Une tuerie. Vraiment, je crois que j’ai trouvé ma nouvelle brioche préférée.
Tu connais pourtant ma passion pour les brioches. Nature, à lacannelle, aux fruits, à la pâte de spéculoos, exotiques… Tu sais probablement aussi qu’une fois sur deux, pour des raisons qui m’échappent encore, je les rate, mais je m’acharne et j’en refais. Et bien là, elle ne pouvait pas être plus réussie : pas trop sucrée, parfumée, fondante avec une pâte de pralin maison offerte par mon beau-père-l-apprenti-pâtissier pour Noël, et craquante avec le pralin en grains… La forme ressemble un peu à une babka mais la texture est plus moelleuse. Tu peux bien sûr remplacer la pâte pralinée par du nutella, de la pâte de spéculoos, du caramel, du chocolat noir et des noisettes, mais vraiment je te conseille le praliné : c’est un délice.
En ce moment, je passe presque chaque semaine chez Tang frères. Du coup, j’achète plein d’ingrédients, je fouille internet à la recherche de recettes et je me régale. D’où ce bol composé de plein d’ingrédients, trouvé sur ce site en anglais, que j’ai simplifié et bidouillé à ma sauce (C’est le cas de le dire parce qu’il y a de la sauce. Bref.), et dont les goûts rappellent le fameux Banh-mi.
Ici, la clé, c’est les boulettes. Une tuerie. On m’en a piqué plusieurs fois dans mon tupperware (bande de morfales). C’est la clé de cette recette, et après c’est avant tout du montage d’ingrédients, rien de très compliqué mais tout de même un peu long. Bien sûr, tu peux adapter la recette à tes goûts : remplacer le quinoa par le riz, faire plus de boulettes parce qu’elles sont trop bonnes, ré-utiliser les pickles rapides de carottes qui valent vraiment le coup. Chacun des composants de ce bol est délicieux, tu peux piocher au plaisir et remixer les ingrédients à ta sauce. Tu peux même rajouter un avocat en lamelles…
Sinon, j’ai retravaillé l’index et les catégories du blog, en faisant des divisions par continent et pays dans l’index salé et en essayant de construire une catégorie « sans gluten » (encore en cours). Plusieurs amis à moi sont récemment devenus intolérants, et alors que je leur affirmais qu’il y avait plein de recettes sans gluten sur le blog, je me suis rendue compte que c’était vraiment difficile de les trouver ! Voilà donc la catégorie, que vient d’ailleurs enrichir cette super recette 😉 Je sortirais peut-être un article pour t’expliquer aussi comment remplacer tes farines ou tes ingrédients de base si tu es intolérant/a un pote intolérant qui vient dîner, n’hésite pas à me dire si ça t’intéresse (je suis à l’écoute de mon public vois-tu) !
Si tu me suis depuis un moment, tu remarqueras peut-être que cet article est une republication d’un ancien article : ayant grandement amélioré la photo et surtout la recette, et ayant reçu plusieurs messages sur instagram à la suite d’une story sur ce plat, je me suis décidée à le remettre en avant.
La Shakshouka est un plat d’origine tunisienne ou algérienne, qui rappelle un peu le gratin d’oeufs, dans laquelle les œufs cuisent dans une sorte de ratatouille épicée.“Shakshouka” veut dire “tout mélangé” (comme quoi, ma LV5 sert). J’ai fait ma version avec des épices et des condiments thaï, de la feta et des amandes pour une petite touche perso, et c’était le twist parfait à mon goût ! C’est un plat très bien pour un brunch, avec un pain pita par exemple…
Pour finir la saison des courges, j’ai fait une razzia de potimarron, butternut et potiron, que tu vas voir déferler sur le blog et sur instagram, parce que je suis quelqu’un de tout à fait normal et que je ne fonctionne pas du tout par périodes. Même si j’ai hâte de revoir les fruits d’été, les melons, tomates etc, ça va me faire bizarre de ne pas revenir de courses le dos plié en deux sous le poids des courges. Je pourrais écrire un pavé sur le temps qui passe et la vieillesse et les saisons et le réchauffement climatique mais c’est pas mon style (tmtc).
Passons donc à la nourriture, et à ce que j’ai fait de ces fameuses courges : le kébbé/kibbé est un plat libanais, qui dans sa version traditionnelle a une farce de viande hachée (remplacée ici par des oignons rouges confits et épicés avec des noix) entre deux couches de boulgour (remplacé ici par du potimarron/kasha). Ici, les oignons confits ajoutent un parfum plus doux et qui contraste mieux avec le potimarron et le kasha à mon goût. J’ai trouvé cette variante sur la blogosphère et elle a beaucoup plu à mes testeurs : le temps de réchauffer le kibbé, une odeur délicieuse se répandait dans l’appartement. On avait beau s’être déjà goinfrés en commençant par le dessert, on a tout mangé à même le plat…
À Paris, avec l’impressionnante crue de la Seine et la pluie qui tombe (quasi) sans discontinuer, le temps n’est pas folichon. Autant dire qu’on garde les chaussettes pilou-pilou et qu’on range les petites robes, à mon grand désespoir (ceci dit vu l’été 2017 caniculaire, je suis pas sûre qu’il faille se réjouir de l’été parisien…). Du coup, au lieu de finir en terrasse ou sur les quais, on reste chez soi à se réchauffer (et à travailler pour moi) et rien de mieux pour ça que la soupe, plat doudou d’hiver par excellence. Et que manger avec de la soupe ? Des scones.
Cela faisait longtemps pourtant que je n’avais pas mangé de scones… Mais lorsque j’ai trouvé cette super recette chez Clea, un peu sucrée, même si ce sont avant tout des scones salés, à base de courge et de farine d’épeautre. Ça donne un petit pain délicieux à tremper dans une soupe, à la courge évidemment. (suite…)
Quand tu manges peu de viande, même si tu n’es pas végé, tu te retrouves face à des réactions étonnées, amusées, outragées, dont la première est : « Ah moi je ne pourrais pas me passer de viande ».
Mais en fait, en mangeant moins de viande, on se force souvent à être plus créatif, et on découvre des nouveaux goûts géniaux ! C’est le cas notamment pour tout ce qui est boulettes, galettes et steaks, et c’est pour ça que j’adore ça ! Voilà donc mon nouveau venu dans la série : des steaks végétariens à base de courge et de kasha (du sarrasin grillé qu’on trouve facilement en épiceries bios), qu’on a mangés dans un sandwich avec le reste de chèvre, des épinards frais et un filet de miel. Un délice, que j’ai déjà refait deux fois, et qui plaît aux carnivores !
Après ma fameuse tarte aux pommes, il me restait plein de bouts de pommes cassés. J’aime pas jeter (radinerie et anti-gaspillage sont mes motos), alors j’ai cogité un peu pour trouver ce que j’allais pouvoir faire avec des pommes et les ingrédients du placard. Réponse automatique : un chutney.
Lorsque j’ai apporté mon pot de chutney avec ma tarte à la soirée de Nouvel an, j’ai eu la moitié des regards enthousiastes, et l’autre moitié carrément interrogateurs. Kézako ? Je t’explique : le chutney est un condiment sucré-salé indien et pakistanais, qui s’utilise donc pour assaisonner les plats. Il ne se fait traditionnellement pas à la pomme mais plutôt à la mangue ou aux fruits exotiques ; la pomme fait partie des adaptations anglaises (eh oui Inde et Pakistan anciennes colonies anglaises, vois-tu (mais j’espère que tu le savais déjà)).
Nous en avons dévoré un pot avec du foie gras, j’ai offert un pot à mon père pour le manger avec du riz, et moi même je l’ai mangé avec des légumes rôtis, du riz et des boulettes de potimarron. Un délice qui se garde quelques semaines au frigo…
J’avoue, je ne respecte pas toujours les saisons quand il s’agit de faire mes courses. Autant je suis sérieuse pour les fruits et la plupart des légumes (type courge), mais je suis tellement habituée à manger des tomates et courgettes toute l’année que j’ai du mal à les éliminer l’hiver… Même au marché, on trouve toujours de tout !
Mais là, j’ai décidé d’être ultra sérieuse. Je te présente donc un plat 100% hiver, super facile, avec des légumes d’hiver, des cranberries et une sauce à l’orange qui relève les légumes rôtis !
J’en profite pour tous vous remercier pour vos messages post-Nouvel an, c’était fort sympathique. Rien ne me fait plus plaisir que de lire vos messages (ça et manger, on va pas se le cacher).