Macarons au citron bergamote
Il y a quelques temps, j’ai fait mon premier marché à Paris, dans le 12ème.
Je sais, j’allais toutes les semaines au marché à Lille ; avec mes ex-colocs, on faisait les courses et on achetait un poulet rôti ou deux, qu’on allait dévorer en terrasse au soleil, dans le jardin de mes parents avant de jouer au molki, sur la terrasse de Z. ou tout simplement à la maison, tout ça avant de prendre un très long café avec un jeu de tarot. Et souvent, je faisais un gâteau pour accompagner (j’ai notamment fait cette tarte amandine aux coings, ce gâteau avocat pavot, ces pancakes au potimarron…).
Mais à Paris, c’est différent : à Paris, la coutume c’est le brunch, pas le marché et surtout, je trouve que les marchés sont hors de prix, et que ce n’est pas du tout la même ambiance. Il n’y a pas le bruit, la musique, les gens qui boivent et mangent en terrasse, les grands sacs d’olives marinées à tous les goûts dans lesquels on peut goûter, les gözlemes à dévorer histoire de tenir jusqu’au poulet rôti, les caisses à moitié prix à la fin du marché, la quasi certitude de croiser des gens qu’on connaît… Bref, les marchés sont moins sympas.
Malgré mon tempérament de râleuse, ça m’a fait tellement plaisir de retourner au marché ! De dévorer le pain tout chaud qui sort de la boulangerie, d’acheter des bouquets de coriandre et des légumes dont on a pas besoin, de chercher une terrasse au soleil (qu’on a pas trouvé d’ailleurs)… et évidemment, j’ai craqué, sur des citrons bergamotes, les premiers de l’année, et au lieu de travailler, j’ai passé ma journée à réfléchir à ce que j’allais en faire : j’avais des blancs d’œufs au congélo, donc macarons.
Et je n’ai jamais aussi bien réussi mes coques ! C’est de la meringue française mais elle a une très belle collerette, et ce curd, ce délicieux curd m’a tué. Je l’ai fini à la petite cuillère. Malheureusement, ils ramollissent vite dès le lendemain : ils étaient dans un tupperware à l’air libre et pas au frigo, et ils se sont un peu liquéfiés… À dévorer vite donc.