boulange

Pain perdu d’Ottolenghi au yaourt à l’orange et aux fruits rouges

A Noël, j’ai eu la joie de recevoir le dernier livre d’Ottolenghi, NOPI. J’ai eu un peu peur en lisant l’introduction, qui explique que ce livre s’attaque à des techniques plus complexes que d’habitude et à des recettes plus élaborées… mais moi j’aime bien les recettes simples ! En le feuilletant, j’y ai trouvé effectivement beaucoup de plats à plusieurs préparations, à base de viande et d’ingrédients parfois difficilement trouvables à Paris, mais aussi, tout de même, quelques recettes abordables qui font leur petit effet, et cela inclut ce pain perdu.

Je t’ai déjà donné ma recette de base de pain perdu, simple et efficace. A l’opposé, celle-ci ne peut pas se faire au saut du lit et demande de s’organiser un peu mais ça reste une bonne technique pour utiliser le pain dur ou rassis. Je me souviens avoir été choquée aux États-Unis car ils font leur pain perdu (french toast, comme par hasard) à base de brioche fraîche achetée exprés. Pour moi, le pain perdu c’est vraiment un truc de récup, même si en le préparant bien, comme ici, on obtient une recette élaborée et pleine de saveurs différentes (yaourt frais parfumé, pain chaud croustillant, fruits acidulés) qui fait complètement oublier qu’il s’agit de vieux pain rassis bon à jeter aux canards.

Dans cette recette, j’ai remplacé le yaourt par de la ricotta fouettée et c’était délicieux. J’avais également peur de l’anis depuis une cuite mémorable au pastis m’ayant laissée une journée avec des relents d’anis, mais franchement ici c’est léger et ça parfume agréablement le sucre.

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Boulangerie confinée : Pan de bono, petits pains au fromage colombiens

Après plusieurs essais, L. et moi avons enfin réussi à trouver la recette pour le pan de bono, ce petit pain colombien au fromage que lui et moi adorons. Nous avons donc mangé des pains ratés (nos premiers essais) pendant deux jours avant d’avoir le parfait mélange : recette définitivement approuvée !

Je réalise bien que c’est pas la meilleure recette pour le confinement parce que franchement, la seule difficulté est de trouver les ingrédients (je conseille une épicerie hispanique, mais évidemment en ce moment…)

Le confinement me permet donc d’améliorer mes compétences en cuisine colombienne, et pas seulement, car j’ai appris à… jouer à la PS4 ! Ok je te vois rire dérrière ton écran, mais je n’ai jamais joué à autre chose que la nintendo DS et vite fait à la switch, et j’étais vraiment une grand débutante, à confondre les commandes pour la caméra et le mouvement… et je suis très fière de pouvoir ajouter ça à la liste des compétences complètement inutiles sur le monde du travail mais tellement enrichissantes.

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Pitas (et plusieurs idées pour les garnir)

Quand j’étais en Espagne, mon testeur principal avait fait sa transition végétarienne. D’un gros mangeur de viande, il avait décidé d’arrêter d’un coup, et avant cette transition cruciale, nous avions voulu refaire TOUS ses plats carnés préférés et les miens. Lasagnes de dinde et de poires (véridique), chili con carne, et surtout des pitas dinde gouda pomme telles qu’ils les servent au Paradis du fruit (l’un des restos à la sortie de son boulot, qu’on fréquentait donc souvent). Pour ça, je m’étais donc mise à la fabrication maison des pitas, ce qui était en fait mon premier essai de « pain ».

Aujourd’hui je remets cet article à jour après avoir profité du week-end pour faire un peu de boulange. La vérité étant que j’ai commencé les pitas le samedi en fin d’aprem avant d’aller au ciné, dans l’idée de les finir après le ciné, quand la pâte aurait levé. Résultat, j’ai enchaîné sur des verres, un concert, un DJ set, une soirée, une courte nuit, un brunch et des frippes le lendemain, et je n’ai donc remis main à la pâte (c’est le cas de le dire) que 24h après. Spoiler alert : ça marche quand même, mais la pâte est moins aérée…

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Galette des rois légère

Je reviens avec pas mal de retard en ce début d’année : avec la visite de L., notre voyage à Barcelone et tous les aléas du travail, j’ai à peine eu le temps de cuisiner et encore moins d’écrire. C’est pour ça qu’aujourd’hui je vais utiliser la technique bien connue du recyclage de recette.

En effet, pour être honnête, j’ai réalisé cette galette l’année dernière, mais il était un peu tard pour la publier donc j’ai attendu la saison 2020. J’ai voulu changer de ma recette classique, et j’ai pris celle de Maïacha : plus rapide, plus facile et quasiment le même goût avec beaucoup moins de sucre. Si tu cuisines avec des gamins, je te la recommande doublement parce que c’est accessible pour des enfants (de même, avecles enfants que je babysitte je faisais souvent une version simplifiée avec une simple crème d’amande, sans crème pâtissière).

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Thanksgiving 2019 : Old fashion à la pomme et buns au pesto et au cheddar

Mon deuxième Friendsgiving n’a pas eu lieu à la vraie date, mais une semaine avant. Heureusement, mes amis sont adorables car ils ont accepté de l’organiser avant la date prévue, pendant mon séjour à New York. Nous sommes allés chez une de mes anciennes colocs qui habite dans un loft à Brooklyn (ça ne s’invente pas), et qui nous avait fait un cheeseboard de folie.

Son coloc avait préparé la dinde et chacun avait ramené des sides : vegan mac&cheese, légumes racines rôtis, salades, pecan bourbon pie, cranberry sauce (sur l’image, ce n’était que le début)…

De mon côté, comme toute française qui se respecte, je me suis occupée du pain (des petits rolls au cheddar et au pesto), du gravy, des mashed potatoes avec un beurre noisette à la sauge, ainsi que de la pumpkin pie, que je publierai plus tard car elle gagnerait a être améliorée… Et L. s’est chargé du cocktail, un Old fashion avec des épices et de la pomme, que j’ai allégrement siroté toute la soirée.

Voici donc quelques recettes pour un Friendsgiving de folie. Si tu veux le récit de mon premier, je t’invite par ici, et voici toutes les recettes de Thanksgiving déjà sur ce blog  :

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Focaccia feta, oignon rouge et romarin

Tu auras peut-être remarqué qu’un bouton de traduction existe désormais sur le blog ! Bon c’est de la traduction automatique, de toute façon je ne suis pas sûre qu’il soit possible de traduire mon humour ravageur, mais cela permettra à mes amis américains de vérifier que je parle bien d’eux (parce qu’ils me demandent de temps en temps…)

Sur le sujet des amériques, j’aimerais bien y retourner mais la roulette russe des visas m’empêche pour l’instant de réaliser ce projet. J’y vais donc régulièrement en tant que touriste, profiter des $1 pizzas, des pirogis, du chicken over rice, des IPA moyennes et de mes super amis. Mais si par le plus grand des hasards tu distribues des visas de travail, mp.

Retour au sujet de cette focaccia, réalisée justement à New York, qui a enchanté L. et mon coloc suédois (« Did you really make bread? ») : elle est meilleure le jour même, tiède avec un peu de fromage, dans la soupe ou en apéro (l’apéro étant un concept que les américains ne maîtrisent pas encore très bien malheureusement) et la garniture est adaptable bien sûr ! Olives, raisins secs, pas de feta si tu es vegan… Fais toi plaiz. Et raconte moi.

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Brioche traditionnelle au beurre pour mes amis américains

J’ai préparé cette brioche lors de mon dernier séjour à New York, pour un grand brunch dans un loft à Brooklyn, inondé de soleilvue sur la skyline, (j’ai des amis avec des appartements très classes). À cette occasion, j’avais préparé une traditionnelle galette de rois, parce que les américains ne connaissent pas (ce qui m’a forcée à faire la pâte feuilletée (inversée) car cela ne se trouve pas en dessous de $20 aux États-Unis), et puis une brioche traditionnelle à la française, parce que les américains ne connaissent pas non plus. Les deux ont suscité beaucoup de questions et de perplexité (surtout quand j’ai essayé d’expliquer qu’il fallait aller en dessous de la table pour la galette) mais ils ont adoré ! Et moi j’ai été conquise par cette brioche au beurre, simple à faire et délicieuse nature ou avec un peu de confiture… ou de Nutella.

Oui parce que évidemment j’avais acheté du Nutella avec. Et si on trouve du Nutella aux États-Unis, sa popularité n’a rien à voir avec celle qu’il a en France (les américains étant #teampeanutbutter), et la plupart de mes colocs, L. y compris, ne connaissaient pas ! Ce fut donc une double découverte : la brioche ET le Nutella. Évidemment, ils ont adoré les deux.

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Croissants aux amandes maison

Étant la seule française (et l’une de deux Européennes) de ma coloc de 17 personnes à New York, je me dois de représenter la cuisine française (et la mode apparemment, mais ça ça me laisse encore perplexe). Mes colocs et moi avons donc eu une discussion très animée à propos des croissants après avoir pris un petit-déjeuner dans un café à côté de la maison qui faisait des croissants infects. Déjà, pour eux, c’est juste une forme de pain (le mot viennoiserie n’existe pas en anglais). Ensuite ils ne comprennent pas le concept du croissant tout simple, sans fromage, jambon ou chocolat dedans (oui, le pain au chocolat est qualifié de « croissant au chocolat », ce qui me donne des haut-le-coeur). Comme toujours pour la France, une exception confirme la règle : le croissant aux amandes. Mon coloc Colombiano-Américain m’a alors confié que c’était son « gâteau » préféré. J’ai donc décidé de leur prouver la valeur des croissants français et j’ai fait la queue pendant trois quarts d’heure devant la pâtisserie de Dominique Ansel (connue pour ses cronuts, si jamais tu vas à New York vas-y direct) pour acheter des VRAIS croissants, et puis je les ai transformé en croissants aux amandes, ce qui est super facile et qui est une technique parfaite pour utiliser les viennoiseries du lendemain. Mes colocs ont adoré, mais je restais frustrée qu’ils n’aient pas goûté de croissant nature…

Une semaine après, en se baladant dans le West village (pour aller à Magnolia Bakery, pour être honnête, la bouffe toujours la bouffe), on est passés près d’une boutique du Merveilleux de Fred, qui était en train de fermer… Déception immense, je décrivais déjà les cramiques, ces brioches de Noël du Nord, les gaufres fourrées à la vergeoise et au rhum et les merveilleux fabriqués en vitrine… Et puis j’ai toqué pour demander si on ne pouvait pas acheter ce qui restait en magasin. La boulangère était française, elle a accepté de me vendre la dernière brioche, et puis elle nous a offert des croissants et des gaufres. Bonheur total. Mon coloc -qui proteste toujours que le croissant est juste une sorte de pain- est maintenant convaincu de la valeur de la gastronomie française.

En bonus, maintenant, je prononce « croissant » avec l’accent américain.

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Ma contribution 2019 à la saison des figues : focaccia figues, jambon cru, mozarella et oignons nouveaux et cobbler aux figues et aux amandes

Chaque année, je n’arrive pas à me jeter assez vite sur les figues et cela me frustre. Le temps de réfléchir à ce que je vais faire et de les cuisiner, la saison est déjà presque passée… Cette année, j’ai acheté une grosse caisse pour faire une focaccia salée, un peu sur le modèle de ce clafoutis (je m’excuse d’avance pour cette photo atroce que je dois absolument refaire), dont j’ai trouvé la recette chez Piment Oiseau, et un cobbler, mélange de différentes recettes et de ce que j’ai trouvé dans mon frigo.

Mes colocs ont adoré le cobbler : j’adore avoir de nouveau des colocs qui viennent me demander ce que je cuisine, qui veulent tout goûter et qui me réclament des gâteaux. D’ailleurs, l’autre jour, alors que deux d’entre eux (nous sommes 17…) me faisaient la liste de ce qu’ils voulaient, j’ai proposé un nouveau « cake », et ils m’ont regardé, vaguement gênés devant mon manque de vocabulaire. J’ai alors appris que le mot « cake » se référait uniquement aux gros gâteaux d’anniversaire avec du glaçage… même le fondant au chocolat que j’avais fait la semaine précédente pour l’anniversaire de l’un d’entre eux n’était pas considéré comme un gâteau ! Du coup, à chaque fois que je leur promettais un cake et que je présentais un cobbler, un brownie ou autre, ils étaient perdus ! Bref, je ne fais donc pas de gâteaux, seulement des desserts. On en apprend tous les jours.

D’autres idées de recettes avec des figues :

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Jingalov hats

Si tu suis le blog depuis longtemps, tu as peut-être remarqué que ces galettes sont en fait très vieilles, car elles datent du premier mois du blog ! J’adore cette recette, qui était d’ailleurs dans mon Best of 2015, et je trouvais ça dommage qu’elle ne soit pas plus en avant, d’autant que les photos ne lui rendaient pas du tout hommage. Du coup, j’ai profité d’avoir mes acolytes de prépa qui venaient manger pour les refaire avec de l’ail des ours du jardin de mes parents : un délice !

L’histoire de ces galettes, c’est l’histoire d’un ratage complet : avec mon testeur préféré de l’époque, on avait prévu de se faire un pique nique au bord du rio. On achète tout, on prépare les salades et moi je jette mon dévolu sur ces petites galettes fourrées aux herbes. Évidemment, il a fait super moche et on a fini par manger à l’intérieur. Heureusement, ces jingalov hats étaient là pour nous remonter le moral : de délicieux galettes assez légères, farcies d’herbes, avec une noisette de beurre fondant…

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