Arancini, coeur au bleu
Quand on aime cuisiner et qu’on arrive à Paris, on est vite confronté à un problème majeur : la taille des cuisines. J’ai la chance d’avoir une vue sur la tour Eiffel (ça n’a pas de rapport, j’aime juste bien le mentionner) et une cuisine séparée, mais elle reste petite : un seul bac d’évier, deux pauvres plaques électriques (toi même tu sais que c’est la mort), un tout petit frigo, et un mini freezer… C’était indispensable pour moi de pouvoir congeler, je congèle tout : les herbes aromatiques, les blancs d’oeufs, les légumineuses cuites… Sauf que le mien marche mal, il faut bien enfouir les tupperwares dans la glace pour qu’il conserve vraiment. Je suis donc forcée de gérer les stocks, et je me suis lancée dans une opération de vide congélo/vide placard.
À cette occasion, j’ai donc ressorti une portion de mon risotto thaï d’il y a quelques semaines. J’aurais pu le manger comme ça, mais rater une occasion de cuisiner, c’est pas mon truc. Donc je me suis lancée dans des arancini, une recette de street food italienne où on fait des boulettes de risotto, qu’on farcit et qu’on frit. Au cas où le risotto n’était pas assez gras. Normalement, les arancini sont fourrés au ragoût et aux petits pois, j’ai décidé de mixer ça avec des suppli al telefono (autre street food italienne) et de les fourrer d’un reste de bleu : ça fait un coeur fondant, une tuerie. Croquant à l’extérieur, moelleux à l’intérieur, coeur fondant, que demande le peuple ? Et j’ai presque l’impression de faire de la cuisine fusion (mais pour une version plus traditionnelle, regarde par ici !)