Pêches pochées dans du sirop de verveine

Je t’avais déjà parlé de la verveine du jardin de ma tante (on dirait le titre d’un roman de Proust). Cette année, malheureusement, je n’ai pas pu avoir ma cargaison habituelle, mais j’ai profité de ce qui me restait avant de déménager de Paris, en l’utilisant dans cette recette super simple (trouvée sur Gastelovore, dont les titres sont toujours aussi inspirants, ici, « les pêches savantes »), qui permet de faire un dessert un peu fancy avec trois fois rien. Et pour le coup, je me retrouve en effet avec trois fois rien (pour cuisiner, je ne parle pas de mon assurance maladie, même si on pourrait en parler de cette blague) aux États-Unis. Je ne voulais rien acheter et me contenter de ce qui était fourni dans ma maison (il y a tout de même un blender et un extracteur de jus dernier cri), mais j’ai craqué et j’ai acheté un batteur à oeufs, une balance (les cups, cette invention incompréhensible) et un unique plat pour tous mes gâteaux à venir (attends toi à le voir beaucoup sur les photos). De même, je n’arrive toujours pas à trouver certains ingrédients (adieu crème fleurette) même si j’en découvre des nouveaux (coucou le beurre de macadamia), et si certains sont beaucoup moins chers (les oléagineux) d’autres le sont beaucoup plus (j’ai trouvé du vrai beurre salé qui coûte un rein mais je ne regrette rien). Bref, les États-Unis, une découverte culinaire permanente.

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Chirashi à la mangue et à l’avocat

Après mon chirashi au saumon et à l’avocat, assez classique, j’ai décidé de twister les choses sur les conseils de mon ancienne collégue au nom de fleur. J’ai voulu réitérer l’exploit des roses et j’ai foiré celle d’avocat mais c’est pas grave ! Le twist d’utiliser la mangue au lieu d’un poisson permet de véganiser le plat sans effort, et la mangue dans les plats salés fait toujours son ptit effet.

Je t’ai souvent raconté comment mes tupperwares à midi attiraient les regards et les questions ; ici, à NY, c’est bien pire. Je suis souvent la seule à avoir mon tupperware au boulot ou à l’université, et mes colocs me regardent préparer mes repas pour la semaine, impressionnés mais en même temps très étonnés que je n’aille pas tout simplement prendre un truc à emporter. En effet, j’ai l’impression que tous les midis, les new-yorkais vont acheter leur salade, leur bagel ou autre, et je ne peux pas m’empêcher de me dire que ça doit représenter un budget énorme, surtout associé au latte du matin (bu dans le métro ou sur la route vers le travail) et au take-out du soir (je ne compte même plus le nombre de tupperwares de take-out stockés dans les placards de la maison (j’en profite pour préciser que si tes colocs ont tendance à commander du riz simple quand ils commandent du take-out japonais qu’ils ne finissent jamais, c’est l’occasion parfaite pour faire ce plat (ou un Tamago-Kake gohan))). En même temps, il y a une si grande variété de plats que ça donne envie de tout goûter… Bref, j’ai envie de finir par « à méditer », mais après on va croire que c’est un blog sérieux et que la question du chirashi dans les tupperwares est une question de société…

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Bibimbap végétarien tout vert

Mais si, tu sais, le Bibimbap, ce truc coréen super joli avec plein d’ingrédients différents rassemblés dans un bol sur un lit de riz et avec un oeuf au milieu ! Comment ça ça ressemble au Buddha Bowl et autre Poke Bowl ? Peut-être, mais pour le coup, c’est un plat traditionnel coréen ; cette version est végétarienne, mais l’originale contient en général du boeuf. En Corée, je n’avais malheureusement pas eu l’occasion d’y goûter, et cela reste un de mes grands regrets, mais je me rattrape à New York, car inutile de te dire que Koreatown et Chinatown font partie de mes endroits préférés ici !

Est-ce que c’est bon ? Évidemment sinon je ne le publierai pas. Est-ce que c’est long ? Oui, un peu, parce qu’il faut faire cuire tous les ingrédients séparément (et en plus après tu mélanges tout donc ça n’a servi à rien). Est-ce que ça en jette ? Grave. Est-ce que je dois publier cette recette depuis des années mais je ne l’ai pas fait parce que c’est vachement long à écrire ? Grave.

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Gâteau super moelleux aux myrtilles

Cette année, comme chaque année, je suis allée passer des vacances familiales en Bretagne. Je pourrais de nouveau te rabâcher à quel point ces séjours iodés me sont essentiels, et à quel point j’aimerais pouvoir y passer plus de temps, mais tu vas commencer par en avoir marre de mon radotage. Alors je vais aller droit au point de mon article : la bouffe. En Bretagne, on mange BEAUCOUP (trop). Pendant, évidemment, le long d’interminables apéros, repas et autres auberges Espagnoles (je n’ai pas encore tout mis en ligne, mais cette année j’ai notamment cuisiné cette salade de pommes de terres et poivrons rôtis avec du chorizo, mes fameuses pizzas d’aubergine, un crumble aux pommes, un gâteau cramé que tu ne verras jamais, un délicieux banana bread au dulce de leche que tu verras prochainement…), mais aussi avant, car il faut se donner des forces pour survivre à un covoit de 6h dû à l’annulation des trains venant de la gare Montparnasse…

J’ai donc fait une salade pour A. et moi, et puis j’ai trouvé ce gâteau sur Cake in the city… Un délice : il est TELLEMENT moelleux ! A. n’arrête pas de m’en reparler, il a été dévoré à toute vitesse ! Le secret, c’est le lait ribot qui lui donne cette texture…

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Calamars aux poivrons et aux tomates

Si le temps en France (ou en tous cas à Paris et à Lille), est rarement clément en septembre, à New York, c’est clairement l’été indien. On profite encore des cinés en plein air, des cours de yoga dans les parcs, des rooftops et des barbecues dans la rue. Du coup, moi, je profite encore des légumes d’été, tout en attendant les courges avec impatience (le Pumpkin Spice Latte a déjà fait son apparition dans les Starbucks, c’est un évènement tellement énorme ici qu’on en a parlé en cours !) Je te présente donc une recette de tapas, délicieuse à l’apéro sur du pain ou en plus grosse quantité en plat principal. Cela me fait penser que je n’ai jamais fait tous les plats que j’avais imaginé pouvoir figurer dans mes classiques espagnols quand j’habitais en Espagne… Un jour, je publierai des patatas bravas et autres hornazos.

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Pesto de betteraves

Pour transformer ton plat de pâtes en un joli tourbillon tout rose, voilà la recette parfaite. La betterave apporte beaucoup de fraîcheur, et ne prend pas le dessus comme le pesto normal ; perso j’en mets presque autant que de pâtes.

De ce côté de l’océan Atlantique, mes colocs américains ont commencé à comprendre que j’adorais cuisiner des trucs chelous. Et moi je commence à avoir le vocabulaire pour leur expliquer en détail tout ce que je fais. Ca s’appelle de la mixité interculturelle.

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Aubergines farcies à l’orientale et à l’oeuf

Cette recette est un mix entre les aubergines imam bayildi (dont j’ai refait les photos récemment d’ailleurs !) et la shakshouka : des oeufs cuits dans une sauce épicée… avec de l’aubergine. Un plat épicé bien réconfortant et délicieux, pour dire au revoir aux légumes d’été ! À vrai dire, je suis pressée de voir arriver les courges, surtout que la saison de la pumpkin pie arrive à grands pas aux États-Unis… Je prépare des articles sur mes découvertes culinaires américaines, donc attends toi à plein de gras ! (mais pas que)

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Salade de pommes de terres rôties, poivrons confits, tomates, oignons rouges et chorizo

Avec les copains cet été, nous avons pris les sacs, la crème solaire, les clés de la voiture de location et nous sommes partis dans le Vercors. Certes, ce n’est pas la première destination à laquelle on pense pour quatre jeunes ayant la vingtaine et pas beaucoup d’argent, mais c’était la destination parfaite ! Une ancienne école convertie en maison dont les baies vitrées donnaient sur une magnifique vue du plateau, la tranquillité parfaite pour faire des barbecues et prendre l’apéro, des paysages à couper le souffle, des lacs, et des marchés pleins de bons produits.

Face à la perspective de pouvoir cuisiner tout mon soûl pour 4 personnes pendant 5 jours, autant te dire que j’étais… aux anges ! Même si j’étais limitée en termes d’ingrédients et d’accessoires de cuisine (il y avait un piano de cuisine complètement dingue qu’on a galéré à allumer chaque soir), j’ai pu improviser plein de choses avec les moyens du bord, dont cette salade (recette également approuvée par mes cousins Bretons et mes amis Lillois) qui a fait l’unanimité ! Elle est plutôt à préparer à l’avance, mais elle se fait avec des ingrédients de base (promis) et est très facilement adaptable. Tu peux remplacer le chorizo par des restes de poulet rôti, ou par des tomates confites si tu es végé.

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Un Victoria-sponge cake pas comme les autres (mais plutôt comme Jamie Oliver)

J’adore répondre aux commandes. On me demande toujours des choses auxquelles je ne m’attends pas, que je n’aurais jamais pensé faire spontanément parce que ce n’est pas dans mes goûts, et ça me pousse à réinventer des recettes et à me torturer la tête pour faire ce qu’on me demande tout en mettant mon petit grain de sel. Ce gâteau en est l’illustration parfaite : cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de gâteau pour I., et je me suis dit que sa soirée jeux de société (durant laquelle mon équipe a gagné, précision essentielle) était l’occasion parfaite. Or, cette chère I., qui a vécu en deux ans en Angleterre me demande… un Victoria-sponge cake. Comme je suis sympa, je m’exécute. Et puis je vois la recette : deux génoises basiques (sous forme de quatre-quart), de la confiture industrielle et de la crème au beurre.

Beurk.

Hors de question que je fasse cela ; qu’à cela ne tienne, je me balade sur le Internet mondial (ou « Je surfe sur la toile », comme disaient nos parents dans les années 2000) et je découvre la version de Jamie Oliver. Aussitôt vue, aussitôt faite, avec quelques arrangements (notamment parce que sa version à lui est également parfumée à la rose, mais je n’aime pas trop les gâteaux avec des parfums de fleurs (ironique pour ceux qui me connaissent)). On arrive donc à deux génoises parfumées avec l’utilisation du sucre muscovado (qui leur donne cette couleur un peu brune) et du beurre salé, une crème fouettée aérienne à la vanille, un peu de confiture quand même et surtout des fruits frais.

Le transport dans le métro en pleine canicule aurait pu le réduire à néant, mais il n’en fut rien, et le gâteau a eu un franc succès !

Pour l’info historique, j’ai checké pour toi et oui, le nom vient bien de la Reine Victoria (comme le poulet). You’re welcome, comme ils disent.

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Recette japonaise ultra basique s’il en est : Tamago-Kake Gohan ou oeuf sur un bol de riz

Dans la série « redécouvrir la gastronomie jap’ avec autre chose que des sushis », voilà le plat parfait ! Le Tamago-Kage Gohan, c’est le plat des malades, comme dans Je ne suis pas un ange où le héros réclame « un bol de riz avec un oeuf dessus ». Grâce à l’oeuf à peine cuit, le riz devient hyper crémeux, un peu comme dans des pâtes carbos ! Côté facilité, il faut juste faire cuire le riz, donc franchement, pas compliqué.

J’ai servi le mien avec des pickles de carottes, mais tu peux prendre du radis mariné, du kimchi, des bâtonnets de concombre, ou même rien, pour les soirs de flemme.

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