La saison des soupes revient, et Ottolenghi change le game. Après avoir pas mal fêté la victoire de Biden, on mange un peu plus sainement avant le départ de L. (qui a légèrement tendance à nous faire commander tout le temps pendant ce confinement 2.0.) et je profite de Simple, Plenty More et NOPI, les seuls livres de cuisine que j’utilise (avec Veggie de Cléa). Merci Ottolenghi pour ces deux soupes délicieuses et que – incroyable – même L. a aimées.
En ce moment, je réfléchis pas mal à l’avenir du blog, et à rafraîchir son design, à bosser un peu plus sérieusement sur l’index aussi, qu’il soit plus accessible. Tu devrais bientôt voir des changements par ici…
Ca y est, le retour du confinement. Honnêtement, je ne m’y attendais pas du tout et ça a été un choc. Après une bonne réflexion, je reste à Paris avec ma coloc et L. (qui a encore 2 semaines en France), et j’irai au bureau de temps en temps, est-ce que ce sera pire ou moins pire que le premier confinement ? On verra bien. C’est un peu la déprime, mais on reprend des projets confinés : pâtisserie, réaménagement de ma chambre, un peu de couture, du sport… et des pickles.
Ici, une recette hyper rapide de pickles de radis, qui marche d’ailleurs aussi très bien avec des carottes rapées ! Bientôt, je te filerai des idées pour l’utiliser.
Ce crumble est une variante de mon crumble salé de l’été ou celui poireaux saumon, avec max de parmesan, et du thym du jardi… du balco… de la jardinière. Il est délicieux et parfait pour la transition automnale, quand il reste encore des bonnes tomates. Et nous l’avons mangé… en votant.
En effet, pour l’instant, L. est toujours en France. Heureusement, les US autorisent le vote par correspondance, ce qui lui a permis de donner sa contribution à la fin de l’obscurantisme (aka Trump) (d’autant qu’il vote pour le plus grand des swing states, donc c’est ultra important). J’ai été assez surprise par le processus, alors qu‘il y a deux ans j’étais surprise par le processus « normal » américain.
En gros, il a reçu un papier à imprimer… de quatre pages. Et là, des listes de choix (comme un QCM où si tu coches Trump tu as zéro (zéro health care, zéro liberté de la presse, zéro éducation accessible, et j’en passe)) : non seulement il faut choisir son président, mais également une liste d’élus plus ou moins obscurs (le représentant des eaux et des forêts de ton état par exemple. Inutile de dire que je ne sais pas ce que c’est exactement ni qui est le nôtre), et même voter pour ou contre des lois complètes ! Autant dire qu’il faut bien potasser ton sujet (en mangeant ton crumble). Une fois rempli, comme je devais travailler pour gagner ma croûte (je plaisante souvent en appelant les 4 squatteurs de la maison (+ le chat) les « chômeurs » alors qu’ils sont en télétravail. Je suis jalouse parce qu’ils se font des déjeuners ensemble et jouent avec le chat sans moi), c’est mon coloc, le comte de Bel air qui a accompagné L. pour l’épreuve la plus difficile : affronter la poste française pour acheter un timbre urgent pour les US. A voté.
Mon coloc, le comte de Bel Air, est un grand fan de BD (et notamment indépendante) (d’ailleurs, en plus de sa coloc, je suis également son éditrice non payée non officielle et peut-être, un jour, son agente). Il change régulièrement les BDs à notre disposition dans les toilettes, et récemment, il a mis Une année exemplaire de Lisa Mandel. Depuis que je la lis (je l’adore), je réfléchis un peu à mon rapport au « sain » (si tu ne connais pas cette autrice, elle s’est donné le défi d’arrêter toutes ses addictions en 1 an, et spoiler, ça ne se passe toujours bien).
On me dit souvent que j’ai un style de vie « sain », mais tout est relatif. Je fais beaucoup de sport, c’est devenu un automatisme et un bonheur pour moi, mais au début c’était avant tout pour rentrer dans mes pantalons. Je ne fume pas mais j’essaie de contrôler ce que je bois (après tout je suis nordo-bretonne, on fait pas beaucoup mieux niveau alcoolisme croisé). Je ne dors pas beaucoup beaucoup mais bon, on ne peut pas tout avoir. Pour la nourriture, c’est avant tout le plaisir de cuisiner qui me pousse à ne pas manger beaucoup de choses industrielles, mais pendant quelques années – et au début de ce blog – j’avais un rapport un peu plus compliqué à la nourriture, de privations puis de cheat meals. Si tout n’est pas parfait maintenant, je ne me prive pas du tout, et c’est pour ça que depuis quelques années, ce genre de plats, plein de beurre salé, délicieux avec un peu de pain, j’en raffole. Un plat parfait pour l’automne donc, réconfortant et plein de gras.
En ce moment, je suis sans cesse la tête dans les travaux (et les mains dedans tous les week-ends) : si au début ça avançait à toute vitesse, le rythme a beaucoup ralenti et pour moi qui n’ait aucune patience, c’est extrêmement frustrant. Les finitions, c’est la moitié du travail, mais il faut à chaque fois des outils précis, un nombre de vis d’un diamètre défini, tout recommencer parce que ça ne passe pas à un centimètre près, et puis encore et toujours, aller à Leroy Merlin et à la benne.
Du coup, je cherche des plats un peu passe-partout sans prise de tête, et depuis la mangue au piment, citron vert et sel, je voulais une sorte de version salée, afin de pouvoir asaisonner mes plats ou d’avoir un accompagnement avec un peu de riz et un oeuf. Eh bien, il suffisait juste d’ajouter un avocat. Comme quoi la cuisine c’est pas compliqué.
A Noël dernier, j’ai reçu NOPI, le nouveau livre de Yotam Ottolenghi, et je me suis dit que je devais le tester le plus vite possible. C’est la raison pour laquelle j’ai tardé aussi longtemps.
En effet, à première vue, beaucoup de recettes m’ont fait peur (c’est un livre au niveau plus élevé que ses autres livres apparemment), mais je suis une tellement grande fan de courge rôtie que j’avais tout de suite noté cette recette et que si elle est assez longue, c’est vraiment un délice que je te recommande !
Pour mon anniversaire j’ai eu Simple d’Ottolenghi, la preuve que mes cousins me connaissent bien. Je me suis donc jetée dessus, j’ai corné toutes les pages parce que tout à l’air génial ; j’ai déjà testé moult recettes. J’ai commencé par celle-ci, faisable avec les ingrédients du placard et délicieuse : les lentilles, aubergines, tomates et yaourt forment un mélange crémeux et délicieux.
Je reviens vite avec absolument toutes les recettes du livre.
En quelques jours, nous sommes passés de l’été le plus indien que j’ai connu à Paris à un automne bien pourri. C’était radical, et violent, et tristoune. Du coup, on est repassés direct à la confort food.
Ok c’est un peu l’arnaque de te présenter ça comme une recette tellement c’est facile, mais c’est un peu un de mes go-to de quand je ne sais pas quoi cuisiner. Patate douce fondante avec ma sauce habituelle tahini/miel. Super facile, et toujours aussi délicieux.
Les travaux de ma maison ont bien commencé et, comme je pouvais l’imaginer, tout va mal.
Pas de panique, c’est une règle des travaux : tout ira mal, tout coûtera plus cher que prévu, et rien ne finira à temps. Cependant, cela ne change rien au fait qu’à chaque fois qu’on m’annonce une nouvelle dépense (gloups, le mur qu’on voulait abattre est en brique et ce sera trois fois plus cher), un nouveau problème (oups, la porte a été montée à l’envers et on ne peut donc plus mettre d’armoire dans la chambre), et un nouveau délai (mince, l’électricien est malade), une petite dose de stress s’ajoute en haut de tous les stress habituels que ma personne pleine d’angoisses porte à longueur de temps (le travail, gérer un petit salaire, l’administration, la to-do list sans fin etc etc).
Malgré tout cela, c’est tellement jouissif de voir un mur s’écrouler, la cave se vider de tout ce qui y était entassé, le plancher d’époque apparaître sous le plastique, les carreaux à motif disparaître à la benne…
Sinon (il paraît qu’ici c’est un blog de bouffe) aujourd’hui je te parle d’une façon d’accomoder le chou fleur roussi, dont je t’ai déjà parlé (en plat principal, en soupe, en salade), avec un accompagnement et une petite sauce qui va bien. J’ai ajouté des brochettes de poisson avec des courgettes, c’était sympa.
L’automne arrive, et avec arrivent les mesures de restriction à Paris. À peine l’annonce publiée, l’angoisse était revenue (avec la déception de devoir de nouveau arrêter la salle de sport, endroit où notoirement les gens s’évitent le plus naturellement possible, au contraire du métro ou du travail, au hasard).
À chaque fois que les mauvais moment s’éloignent (et sans hésiter, le confinement était un mauvais moment), on oublie un peu ce qu’on ressentait. Je me souviens en grande partie des soirées animées avec les colocs, des parties de sims, du binge watching de télé-réalités que je n’aurais jamais imaginé regarder autrement, de notre chorégraphie de danse tous les soirs, des pauses cafés à jouer avec le chat dans le salon, des soirées films, de nos « apéros « à la laverie (car la laverie étant autorisée, nous y allions avec des bières pour continuer à croire que nous pouvions sortir). Mais en vrai, c’était énormément d’angoisse, de poids sur le cœur, de jours qui s’écoulaient avec une envie de vomir inexplicable, de forte lassitude, d’ennui et de crises de pleurs.
Mais on ne peut rien y faire, donc on attend, le coeur sérré, de savoir si tout va repartir, en espérant que non, et en rentrant chez soi sagement à 22h quand tout ferme (avec des bières faut pas déconner).
Avec l’automne, on fait aussi doucement la transition entre produits d’été et d’hiver. J’ai cuisiné quelques dernières courgettes dans ce plat d’inspiration « lasagnes en plus sain, plus facile et plus rapide », où on roule des lamelles de courgettes avec de la sauce bolognaise à base de poulet, avant de recouvrir le tout d’une béchamel minute, de sauce tomate en boîte et d’un reste de fromage. Et bah franchement, c’est délicieux.