L’été, j’adore les tartares (surtout celui saumon et nectarines), frais et rapides à faire. J’ai innové cette fois-ci avec un carpaccio de poisson, une variante qui fait toujours bien plaisir, et qui a ce côté un peu classe. Et en ce moment, ça fait du bien.
En effet, j’ai toujours dit que je n’étais pas une grande fan de Paris. Et puis après mon retour de New York, j’ai retrouvé les bons côtés de la capitale et j’étais presque contente de m’y installer de nouveau. Sauf qu’en ce moment, je cherche un appartement en coloc…Si tu as déjà cherché un appartement en coloc à Paris, tu dois savoir ce que c’est : une humiliation. Paris est et reste une ville de (très) riches, et moi qui me suis toujours considérée comme vraiment bien lotie et pas du tout dans le besoin, je me retrouve traitée comme la lie de l’humanité. En bref, trouver un appart relève un peu de l’impossible, et appeler chaque agence six fois par jour, c’est pas la joie. D’où le carpaccio qui fait plaisir en rentrant le soir. Tu as vu comme j’arrive à tout relier à la bouffe ?
Il paraît qu’on n’est pas censé faire ses propres gâteaux pour son anniversaire. Pourtant, chaque année, je ne veut pas laisser ce plaisir à quelqu’un d’autre et je les fait moi même.
Pour mon gâteau d’anniversaire au boulot, avant le gâteau d’anniversaire parisien et le gâteau d’anniversaire lillois, je le voulais assez léger, aux fruits, facile à transporter et à partager. J’ai donc choisi cette recette de Cake in the city qui donne un gâteau super parfumé. Et il a beaucoup plu, un de mes collègues est d’ailleurs passé à mon bureau : « Tu sais, il y avait un problème de transports ce matin et j’étais super stréssé, pas parce que j’allais arriver en retard mais surtout parce que j’arrêtais pas de me dire que ton gâteau allait disparaître avant que je sois là et je ne voulais pas rater ça ! » J’ai de la chance avec mes collègues, et de manière générale j’ai eu la chance d’avoir un super anniversaire de 25 ans, du petit déjeuner acheté par ma collègue de bureau au pique-nique (et à la surprise) le soir en passant par le magret de canard à midi, la vieillesse c’est pas si mal.
Comme j’en avais déjà parlé sur ce blog, mes deux anciennes colocs, Marron et Jaune, n’aimaient pas les épinards. Il y a un peu l’image des gamins qui détestent les épinards, et c’est un truc qui m’est revenu en tête quand j’étais aux États-Unis et que j’ai réalisé que ce n’était pas du tout le cas pour les américains, qui sont plutôt fans d’épinards mais qui détestent… les brocolis. Depuis, je me demande toujours si Popeye est célébre chez les américains ou juste chez les frenchies.
Bref, voilà donc une recette d’épinards super facile issue du livre de Cléa, une nouvelle façon de cuisiner les citrons confits salés que je fais régulièrement (d’autres idées par ici). Il suffit de cuire les épinards 5-10 min et de les mixer, cela donne un coulis chaud qui va très bien avec du riz ou des pâtes.
Le retour des salades, avec beaucoup d’Ottolenghi parce que j’ai craqué et ait acheté Plenty More, de quoi m’éclater avec les recettes de mon chef préféré. Donc voilà plein d’idées pour entamer le retour des beaux jours.
Salade d’Ottolenghi de tomates, grenade et citron rôti
Préchauffer le four à 180°c. Couper deux citrons bios dans la longueur et les tailler en fins quartiers de quelques milimètres de largeur. Les faire blanchir 2 minutes dans de l’eau bouillante. Égoutter et mélanger avec un mélange d’1 c à s d’huile d’olive, d’1 c à c de sucre et de quelques feuilles de sauge (je n’en avais pas, j’ai pris du thym). Disposer sur une plaque de four recouverte de papier sulfurisé et enfourner pour 15-20 min, jusqu’à ce qu’ils soeint rôtis. Mélanger avec 400 g de tomates cerises multicolores, les graines d’1 grenade (merci à Petit Frère n°1 pour avoir extrait les graines), 1/2 oignon rouge épluché et émincé, sel, poivre, vinaigre balsamique et une grosse poignée de basilic haché.
Salade multicolore au quinoa, maïs et pêches
Cuire 100 g de quinoa. Mélanger avec 100 g de maïs grillé dans la poêle, 2 pêches épluchées et coupées en morceaux, 100 g de tomates cerises multicolores, 50 g de feta émiéttée, 1 avocat coupé en morceaux, 1 c à s de graines de tournesol, le jus d’un citron vert, un peu de sauce soja, du poivre, du piment, un peu de menthe, de coriandre de citronnelle et de basilic thaï hachés.
Salade de grenade, pommes, kale, jambon de parme et feta
Une simplification de cette recette, dont j’ai enlevé une bonne partie du sucre… Préchauffer le four à 180°c et y faire cuire 3 tranches de jambon de parme et 1 poignée de graines de tournesol, recouverts de 2 c à c de sirop d’érable/sirop d’agave et d’1 c à c de cannelle. Une fois le tout caramélisé, le mélanger à du kale lavé et haché, 1 pomme coupée en fines lamelles, 100g de feta émiéttée, les graines d’1/2 grenade. Assaisonner avec 1 c à s de vinaigre de cidre, sel et poivre.
Salade d’Ottolenghi au chou fleur, mangue et pois-chiches
Détacher les fleurets d’1 chou fleur. Les laver et les plonger 2 min dans l’eau bouillante : égoutter et laisser refroidir. Mélanger le chou fleur avec 200 g de feuilles d’épinards, 1 boîte de 400 g de pois-chiches égouttés, la chair de 2 grosses mangues mûres coupées en morceaux, 1 bouquet de coriandre émincé. Faire revenir 1 oignon épluché et émincé dans une poêle avec des graines de coriandre, cumin, curcuma, sel, poivre et 1 c à s d’huile d’olive avec le jus de 2 citrons.
Lors de mon dernier séjour New Yorkais, j’ai pu tester la cuisine colombienne avec L. à Little Colombia, dans le Queens, avant d’avoir l’interprétation personnelle de L. lui-même à la maison. Dans la cuisine colombienne, en général, pas mal d’oeufs, de viande, de haricots rouges et de riz : on retrouve au moins deux de ces éléments dans la plupart des plats, cependant L. m’a expliqué que pour lui, le repas le plus familial et le plus réconfortant, c’était tout simplement un bol de rice and beans. Je l’ai donc observé minutieusement alors qu’il cuisinait, et il en a profité pour m’expliquer comment faire du pico de gallo, un condiment à base de tomates, oignon, coriandre et citron qui est super frais, délicieux dans des tacos ou avec des tortilla chips. Les deux peuvent se servir ensemble, avec un peu d’avocat par exemple : pour moi, c’est la confort food parfaite.
Ok, l’intitulé ne fait pas rêver, mais il s’agit d’un plat où le poulet, le riz et des rondelles de citron caramélisées cuisent au four ensemble dans un bouillon… et c’est délicieux ! En plus c’est super facile même si ça prend un peu de temps, et c’est simple de faire des grosses quantités à congeler ou, comme moi, à servir à un groupe de déménageurs affamés.
En effet, lorsque j’étais à New York, 6 de mes colocs, incluant, L., ont déménagé : l’occasion de louer un grand van pour tout le monde et de tout faire d’un coup. Évidemment, on a choisi le jour où il y avait le plus de neige, on a passé la nuit à faire des cartons, et puis au moment de finir le frigo… j’ai décidé d’utiliser le maximum possible pour faire un gros plat pour tout le monde, d’où ce grand plat qui contenait tous les restes du frigo, et qui honnêtement, était une grande réussite ! Bon après, pour être franc, tout le monde n’a pas pu goûter parce que dans la course pour tout déménager avant la fin de la location, d’aller à Ikea, de monter les meubles etc, on s’est un peu tous dispersés. Mais c’était bon quand même et ça en faisait plus pour nous.
Presque exactement quatre ans après la création de ce blog, voilà venu le 500éme article. Pour tout dire, j’étais un petit peu émue (mes colocs ne comprenaient pas trop mon excitation, mais qu’importe). Alors, pas question de faire un « 500 choses que ce blog m’a apprises » ou quoi que ce soit de ce genre, mais plutôt un état des lieux de la place que le blog a pris dans ma vie, et de ses évolutions.
Les débuts dans ma petite cuisine espagnole étaient un peu difficiles, mais le blog a suivi mes déménagements, mes changements de pays/continents, de testeurs… Le rythme et le style ont évolué (il suffit de voir les avant/après des photos), parfois j’ai eu moins de temps libre pour prendre des photos et écrire des articles mais je n’ai jamais arrêté de cuisiner.
Ce blog m’a aidé à prendre confiance en moi au niveau de mes capacités de cuisinière, mais surtout au niveau de mes capacités à transmettre ce goût. Je reçois tellement de messages et de commentaires de lecteurs et d’amis qui ont testé des recettes, ce sont lancés, ont trouvé ça facile, ont commencé à aimer des choses qu’ils n’auraient jamais pensé goûter avant… et c’est ces retours qui me plaisent le plus.
Pour ce qui est de la cuisine en elle-même, je n’ai jamais eu réellement comme projet d’ouvrir un café du type « Boulettes et Cheesecakes » (les vrais savent), même si j’ai déjà plusieurs associés potentiels, mais parfois j’aime à penser que j’irai créer un concept à New York ou à Lille (les deux villes de mon coeur)…
Enfin, quoi de mieux qu’un cheesecake pour célébrer cet anniversaire ? Ok, je vais être honnête, j’ai aussi hésité avec une brioche (les vrais savent), mais après mon séjour New Yorkais, c’était compliqué de faire autrement que de faire un cheesecake, mon dessert signature. Quand j’ai annoncé que j’allais le parfumer au citron, c’est l’hiver après tout, mes colocs ont fait une drôle de tête, ils ont goûté timidement le lemon curd… et puis ils en ont repris, et repris (surtout L., sans surprise), et on l’a fini en rentrant de soirée, tous autour du tupperware, à la petite cuillère. Bref, un vrai grand succès.
Ce début d’année avec mon retour en France est assez occupé de mon côté : je finis mon troisième (et dernier !) mémoire, je vois tous les gens que je n’ai pas vus depuis longtemps, je fais des baby-sittings, je cherche du boulot, en France et à New York, je me remets au sport… et à la cuisine évidemment, après quelques semaines sans accès à une cuisine ! Et quoi de mieux pour reprendre qu’Ottolenghi ? Cette fois-ci, je te propose une recette carnée, issue de son livre Jérusalem (tout comme celle ci d’ailleurs), des boulettes moelleuses et acidulées, une recette que je ne peux que te recommander, évidemment.
Pour Labor day, la fête du travail américaine (le premier mai avec les manifs politiques en moins), mes colocs et moi sommes allées voir la parade de la communauté caribéenne. Il faisait une chaleur torride mais il y avait partout des barbecues, des énormes plats de mac&cheese, d’épis de maïs rôtis, de ribs…
Ma coloc allemande a pris un épi de maïs, et celle australienne une brochette, mais moi j’avais besoin de quelque chose de frais… Je n’arrêtais pas de voir des fruits dans des sachets de congélation sur le bord de la route, je suis donc allée voir, et j’ai découvert la mangue au piment, sel et citron vert (featuring une super photo de ma main).
Un délice, ultra rafraîchissant, et tellement facile à faire ! Ça rappelle un peu l’ananas au piment et au sel qu’on trouve dans certains restaurants asiatiques, mais sans la texture de l’ananas, que j’aime moins. Et ça fait un autre dessert très facile à base de mangue, qui associe le classique mangue-citron vert et des trucs chelous, ma marque de fabrique quoi.
Cette recette a convaincu tous mes collégues pour son goût, et moi pour sa rapidité et le fait qu’on a besoin de trés peu d’ingrédients, parfait donc pour le goûter de dernière minute. Les patiences sont en effet des petits biscuits super simples, qu’on peut aromatiser au citron ou avec quelques gouttes d’extrait de vanille ou d’amande amère (je plussoie surtout l’amande).