J’ai réalisé ce plat à l’occasion d’un repas de retrouvailles avec mes ex-colocataires à Lille. Jaune et Marron, ces carnivores, ont carrément apprécié et n’ont même pas fait remarquer qu’encore une fois il n’y avait pas de viande, une vraie victoire pour le peuple (et le végétarisme) (et la planète).
Ce rösti géant est délicieux, croustillant à l’extérieur et fondant à l’intérieur, et les légumes qui accompagnent sont un vrai plus ! Bref, une recette validée par le comité de la flemme mais uniquement si tu as un robot. Franchement, c’est chiant à râper à la main .
La recette de base utilise des pommes de terre mais je préfère largement les patates douces : du coup, les röstis manquent d’amidon pour tenir, donc n’hésites pas à ajouter un œuf si ça ne tient pas. Si tu préfères les pommes de terre (ou que tu as la flemme de sortir faire les courses), tu peux enlever 1 œuf. Tu peux aussi varier les légumes selon ton goût (panais, navets, carottes…) et tu peux en faire des petites galettes pour burgers par exemple.
J’ai enfin fini mon vide placard avec la noix de coco râpée. La première et la dernière fois que j’en achète ; pas que je n’aime pas, mais je ne pense jamais à l’utiliser. Il m’a donc fallu 6 mois pour me décider à faire des biscuits à la noix de coco, et pas n’importe lesquels, ceux de Felder et Lesecq. Les proportions sont ultra facile à retenir et la quantité de noix de coco est optimale : le goût n’est pas trop fort, juste ce qu’il faut ! Je les ai trempés dans du chocolat fondu et je les ai amenés au boulot : malgré leur forme… anarchique, ils ont eu beaucoup de succès.
Ces biscuits m’ont également servi à fêter autre chose dont je t’ai déjà un peu parlé : mon diplôme de Sciences Po ! Bah oui, après moult années à hanter les couloirs de Pipo (son petit nom dans le milieu), j’ai fini par être balancée dans le monde du travail, avec tous les désagréments que cela engendre. Mais bon, c’était une bien belle cérémonie, avec tous mes amis, dont L. rentrée spécialement de Buenos Aires, plein de champagne et de petits fours, et une fin rocambolesque -comme toujours- lors du gala en Belgique. Ah, la jeunesse.
Avec l’hiver qui arrive, l’alternance, les cours à l’autre bout de Paris, le boulot en freelance et pour les cours qui s’accumulent, je suis de plus en plus réduite à cuisiner des plats rapides, dont on peut lancer la cuisson et s’occuper à autre chose. De toute façon, souvent je cuisine plusieurs plats en même temps, pour remplir les tupperwares, vu que je ne peux plus confier mes repas à la cantine du midi… Du coup, plats rapides/faciles, et malheureusement, de moins en moins de sucré, au grand désespoir de mes nouveaux camarades de classe, qui ont pourtant pu déguster les 100 SPÉCULOOS que j’avais fait pour l’AG du master… Soit deux soirées de travail.
Oui. 100 spéculoos
Bref.
Mais cette obligation de rapidité ne veut pas dire que je me contente des coquillettes au beurre (de toute façon ya plus de beurre en France ma bonne dame), au contraire on peut continuer à découvrir des trucs sympas ! Par exemple là, j’avais des fèves mais je ne voulais pas les faire avec de la viande, comme la fois précédente… Pour des bonnes idées avec des fèves, j’ai évidemment tapé « Ottolenghi » dans ma barre de recherche, et j’ai trouvé cette recette : les fèves cuisent et forment une sorte de sauce super bonne et c’est ultra facile !
J’avoue, c’est moche (A. me regardait le prendre en photo, elle a rigolé). Mais c’est Ottolenghi donc c’est survalidé. En plus il a sorti un livre de recettes sucrées. je meurs.
Bref, de la courge et des oignons presque confits au four (donc zéro effort : tu poses ça dans le four et tu fais ta vie) avec une sauce crémeuse, ça fait des légumes, des protéines, et des saveurs de fou. Et un plat de saison. Que dire de plus.
Il y a un peu plus d’un an, à mon anniversaire, mes ex-colocs (mais à l’époque c’était mes colocs) Jaune et Marron m’avaient offert un livre de recettes de Jamie Oliver. Tentative de leur part de récupérer des bons petits plats ? L’histoire ne le dit pas, mais une chose est sûre, ce livre est vraiment bien, et c’est dedans que j’ai d’abord trouvé cette recette, la version d’automne du fameux dahl dont je te rabats les oreilles… Bon alors évidemment, une fois que j’ai tilté sur le titre, je n’en ai fait qu’à ma tête, mais globalement c’est le même résultat donc on va pas chipoter.
Courge butternut ou potimarron, fais ton choix…
J’ai bien du te parler dix mille fois de à quel point j’adorais Ottolenghi (qui, rappelons le encore une fois, n’est pas végétarien, même si Plenty et Plenty More sont des bibles végés (et je les veux mais j’ai pas d’argent. Je pose ça là c’est Noël dans pas longtemps)). J’ai donc enfin testé sa recette phare, qu’on voit partout parce qu’elle est colorée (et délicieuse) : des aubergines fondantes avec une sauce crémeuse fraîche, des graines de grenade acidulées et des noix de cajou croquantes (tout un programme je te dis).
C’est ultra facile, avec un temps de préparation ridicule (soit couper les aubergines, en gros) mais trèèèès long à cuire. Si tu es déjà en train de crever la dalle, fais pas ça, conseil d’ami.
Tu connais ma passion pour Ottolenghi : on peut lui faire aveuglément confiance niveau cuisine, surtout végé. J’ai dévoré Plenty, et je note toutes ses recettes que je vois passer sur Internet. Et justement, cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de tarte, alors je me suis laissée tenter par cette tarte aux tomates assez originale et délicieuse. Je n’ai pas encore déménagé pour moule à tarte, donc j’ai fait ça dans des tartelettes : la recette change vraiment des tartes habituelles, et même si je suis plus branchée pâte brisée que feuilletée, je me suis pliée aux instructions et j’ai adoré !
De plus, kékédu59, un de mes plus grands fans (en vrai, qu’il se dénonce) m’a signalé que ce blog arrivait désormais en tête des suggestions sur google quand on tape j’aime trop manger, et ce avant les forums Doctissimo chelous ! Une belle victoire.
C’est telle une mamie de 80 ans clouée au lit par une sciatique que j’écris cet article, et c’est la raison pour laquelle je n’ai pas beaucoup publié en ce moment : cuisiner reste encore faisable, mais faire des courses est un calvaire. Combiné à mes opérations et entorses de l’a nnée dernière, tu l’auras compris : le trou de la sécurité sociale, c’est moi.
Parlons cuisine : je suis encore tombée amoureuse d’une recette d’Yotam Ottolenghi, ce génie. Une tarte végé, avec une pâte sablée aux noix, une crème de champignons de ouf et des champignons à la poêle au dessus. Ouffissime. Mais bon, autant te dire qu’il faut pas mal d’ingrédients chers, difficilement trouvables, et que la tarte est longue à faire… Mais elle vaut vraiment le coup, donc à réserver pour des jours de motivation, ou avec des invités !
Autant être honnête, les fêtes c’est de l’abus. Genre heureusement qu’il existe les pulls larges de Noël pour cacher tout ça.
Du coup, j’en profite pour glisser un nouvel article consacré aux salades, ces choses qui ne sont pas fades pensées uniquement pour maigrir, mais plutôt des repas complets avec plein de bonnes choses qui font que tu peux en manger une bonne quantité, être rassasié et pas prendre autant de kilos qu’une raclette.
Même si la raclette c’est la vie.
Salade croquante et fraîche
Eplucher et couper en morceaux 1 concombre, 1 botte de radis (garde les fanes !), ajouter 1-2 c à s de ricotta ou de fromage blanc, quelques brins de ciboulette hachés, 1/4 d’oignon rouge haché, quelques noisettes hachées, 2 c à c de moutarde, du sel et du poivre.
Salade d’hiver au radis noir et aux betteraves râpés
Il te faut 2 grosses betteraves cuites, 1 gros radis noir. Les deux doivent être épluchés et râpés (il vaut mieux avoir un robot). Mélanger à un mélange de salade, 1/2 oignon rouge émincé finement, du sel, du poivre, quelques amandes effilées et un peu de vinaigre (de framboise par exemple).
Salade de panais râpé au parmesan et aux noisettes
Laver et raper un panais par personne, le mélanger à quelques noisettes concassées, 1 c à s de parmesan râpé, 1-2 c à c de moutarde, 1 c à c de vinaigre de cidre, 1 c à c d’huile de sésame, sel et poivre. Autant dire que si tu as un robot c’est fait en 2-2.
Salade aux fèves et aux radis d’Ottolenghi
Ottolenghi, c’est un miracle, ça marche toujours du tonnerre et ça fait voyager à fond.
Peler et faire cuire 300 g de fèves (ça s’achète déjà fait en surgelé), laver et couper en rondelles une petite botte de radis. Ajouter 1/2 oignon rouge émincé, coriandre et persil haché, du cumin, 1 citron confit salé coupé en petits morceaux et le jus d’un citron, mélanger. Faire un téhina (tu sais la sauce sur les falafels…) en mixant 2 c à s de tahini (pâte de sésame), 1 petite gousse d’ail épluchée et hachée, le jus d’1 citron, un peu d’eau et de persil haché.
Le tahini, les fèves congelées et les citrons confits salés se trouvent en grande surface ! Et si tu ne sais pas quoi faire des fanes, ne les jette pas, et va par là !
Je suis revenue en mode « cuisine intensive ». Il ne nous reste que deux semaines de cours avant l’entrée dans l’adulterie… l’adultitude… l’adultance… Bref la vie d’adulte. Enfin avant la vie d’adulte, je vais trois semaines en janvier à NY, histoire de devenir bien obèse et pauvre, mais j’essaierai de te programmer des articles pendant ce temps là ! Bref, donc deux semaines de cours, et l’envie de voir tout le monde, de faire des gros repas, des brunchs, des goûters, des snacks pour le théâtre, des tartes pour les séances de co-working (eh oui, c’est aussi beaucoup de rendus la fin des cours). Mes deux testeurs préférés, T. Et L. sont tout le temps là, et goûtent un plat sur deux, mais celui-là leur a échappé : c’est un plat de Yotam Ottolenghi, génie de la cuisine, et on retrouve bien sa marque dans ce plat : des fèves, de l’agneau, du citron, de la coriandre, plein de saveurs qui font voyager. Cela donne un plat bien complet, délicieux, parfumé et bien réconfortant…