C’est telle une mamie de 80 ans clouée au lit par une sciatique que j’écris cet article, et c’est la raison pour laquelle je n’ai pas beaucoup publié en ce moment : cuisiner reste encore faisable, mais faire des courses est un calvaire. Combiné à mes opérations et entorses de l’a nnée dernière, tu l’auras compris : le trou de la sécurité sociale, c’est moi.
Parlons cuisine : je suis encore tombée amoureuse d’une recette d’Yotam Ottolenghi, ce génie. Une tarte végé, avec une pâte sablée aux noix, une crème de champignons de ouf et des champignons à la poêle au dessus. Ouffissime. Mais bon, autant te dire qu’il faut pas mal d’ingrédients chers, difficilement trouvables, et que la tarte est longue à faire… Mais elle vaut vraiment le coup, donc à réserver pour des jours de motivation, ou avec des invités !
Quand j’étais à New York, je suis allé traîner dans l’East Village, histoire de manger de la bonne cuisine d’Europe de l’Est. Mon guide indiquait notamment un restaurant ukrainien apparemment inoubliable, mais en arrivant, cela avait l’air d’un resto arty trop cher et surtout sans pirogis, ces gros raviolis d’Europe de l’Est à base de pommes de terre absolument délicieux. Du coup, on s’est rabattu sur le restaurant d’à côté, un truc un peu glauque avec une enseigne en néon, qui emmenait en sous-sol. On y a découvert un restaurant incroyable, avec des tapisseries à fleurs et des tableaux de chasse, et des pirogis bons à mourir pas chers du tout. (pour l’info, je ne me souviens plus du nom dudit restaurant mais il est très facile à trouver, il est à côté du restaurant ultra connu Veselka)
Cela m’a remis en mémoire les pirogis que j’avais réalisé avec une amie polonaise rencontrée en Espagne, que j’étais allée la voir à Cracovie. Nous avions fait du vin chaud, et buvions en façonnant et cuisant ce qui m’avait paru être des centaines de raviolis. C’était long, mais c’était bon, et quand j’étais partie, elle m’avait écrit la recette de sa grand-mère sur un bout de papier que j’avais collé dans mon petit cahier de recettes jaune (c’est important, le jaune). Du coup, en rentrant de New York, j’ai retrouvé la recette, dont j’ai adapté la farce au contenu de mon frigo.
Les pirogis sont traditionnellement à base de pommes de terre et d’oignons, mélangés à un fromage de type fromage blanc, mais dans les restaurants, on trouve des variations comme fromage, porc, épinards (les meilleurs pour moi) et champignons : il suffit de remplacer les 3/4 de la purée de pomme de terre par un ingrédient de ton choix. Perso j’ai mis du potimarron (j’avais essayé au potiron mais c’était un peu fade), mais je pense qu’à la patate douce ça peut être délicieux aussi… Bref, n’hésite pas à adapter la farce selon ce que tu as dans le frigo, fais toi plaisir et raconte moi !
Je suis rentrée de New York ! C’était un voyage de trois semaines inoubliable, qui m’est revenu un peu cher et m’a épuisé, mais totally worth it. Je suis donc de retour à lille pendant quelques mois avant mon déménagement à Paris. J’espère que je ne t’ai pas trop manqué, mais tavu j’avais prévu des articles !
Bon évidemment, la nourriture aux US c’est pas ça. Quand on rentre, on a besoin de légumes. Fissa. Donc je me suis direct remis à mes salades. J’avais déjà testé l’association avocat/mangue, j’ai rajouté de la couleur avec le chou rouge et je voulais des boulettes, donc j’ai fait des boulettes au poulet, pour changer des végés ! Enfin, j’ai pimpé le tout avec ma sauce fétiche tahini-miel, mais si tu veux tu peux faire une sauce satay, ou laisser sans sauce. Bref, ça fait une salade pseudo-asiatique, délicieuse ! Ma mère m’a vu la prendre en photo et m’a direct chouré la deuxième assiette.
Comme je radote vachement, j’ai déjà dû t’expliquer que l’été dernier, je suis partie (ou plutôt retournée) en Afrique de l’Ouest : j’ai voyagé deux semaines au Bénin et au Burkina Faso à la barbare avec deux amies, c’était ouf, je suis tombée hyper malade, mais passons.
Gustativement, de mon premier séjour (de deux ans) au Burkina Faso, j’avais avant tout été frappée par le tô : une espèce de mixture infâme à base de farine de mil et d’eau, une texture de colle et absolument aucun goût (et en vérifiant ces informations, j’ai appris que c’était le plat national du Burkina. Tout est dit). Je ne m’attendais donc pas à grand chose.
J’avais tort : j’ai redécouvert l’attiéké, la force du miel africain, la pintade grillée, le fromage peul…j’ai découvert les sandwichs à l’avocat, le dolo, le foufou, les spaghettis au gras… Et surtout, j’ai découvert l’aloko.
L’aloko, c’est de la banane plantain (en gros, une grosse banane violette, qui est en fait un féculent) frite. La banane plantain est difficile à trouver en France, mais selon ton quartier, cela peut s’arranger (Wazemmes à Lille, sisi) et j’en ai même découvert à Carrefour en ce moment ! Du coup je me suis jetée dessus et j’ai découvert que c’était super facile à faire. Alors, au départ, tu peux être un peu réticent, tu en as probablement jamais mangé, mais franchement, n’hésite pas une seconde, c’est délicieux, très facile à faire, à l’apéro ça va faire un carton. Ou en plat, juste pour toi tout seul.
Encore un article de salades, avec les salades de l’hiver, des patates douces, du kaki, de la grenade..
Salade militaire
Une salade complétement d’hiver, qui fait plutôt classe, et qui est très bonne : couper en rondelles 1 kaki, retirer les graines d’1/2 grenade, ajouter 2 poignées de roquette (grenade, kaki, roquette, tu l’as ?). pimpe le tout avec 1 poignée d’un truc qui croque : cacahuétes, noix de cajou (même si du coup on quitte le thème militaire) et une vinaigrette aux zestes d’orange (huile d’olive, zestes d’orange, sel, poivre)
Salade de patates douces rôties, grenade, feta, pomme et épinards (d’après cette recette)
Pour finir la grenade, et utiliser les patates douces de mon coeur, cette salade est parfaite : Couper 1 patate douce en morceaux comme des frites, à déposer sur une plaque de four recouverte de papier sulfurisé, saler, poivrer et enfourner à 180°c pour 20 min. Mélanger ces frites fondantes avec 1/2 pommes en fines tranches, les graines d’1/2 grenade, 2 poignées d’épinards frais, 100 g de feta en morceaux, une petite poignée de cacahuétes grillées salées, et quelques lamelles de chou rouge (conseil de pro : ne l’achète pas en entier ou tu en auras pour 10 ans). Pimpe ça avec une vinaigrette moutarde, miel, huile de sésame, sel, poivre.
Salade patates douces lentilles feta
Un peu dans le même esprit de la précédente, mais avec des protéines en plus : Couper 1 patate douce en morceaux comme des frites, à déposer sur une plaque de four recouverte de papier sulfurisé, saler, poivrer et enfourner à 180°c pour 20 min. Mélanger ces frites fondantes avec 100 g de lentilles vertes cuites, quelques poignées de salade de ton choix, 100 g de feta émiéttée et une vinaigrette classique : moutarde, vinaigre balsamique, huile d’olive.
Pour continuer sur la thématique étazunienne, il est temps que je dévoile ici MA recette de cookies. Comme pour la gâteau au chocolat, on a tous notre recette phare parfaite : la mienne a été validée de nombreuses fois, et récemment, au nouvel an, donc je profite de mon voyage pour programmer cette recette que je dois publier depuis longtemps. Bonus : on peut utiliser cette recette pour faire des cookies in a jar.
Alors faut pas se mentir, les cookies c’est bon avec plein de beurre et de sucre. Perso je mets trois sucres différents (blanc, roux et vanillé) et c’est ça qui donne de la texture. Un autre secret tient aux pépites : c’est bien meilleur avec du vrai bon chocolat qu’avec des pépites toutes faites ! Enfin, la texture : s’ils sont trop cuits, ils ne seront pas croquants sur les côtés et chewy au centre, donc il faut bien les surveiller. Voilà, tu sais tout.
Pour être dans le thème de ma présence actuelle aux US, je vais te blablater un peu sur la Pecan Pie, qui, si tu n’es pas trop familier de la bouffe américaine à part les burgers, a probablement causé chez toi la même émotion que chez mes amis, à savoir « Hein ? ».
La Pecan Pie, c’est un dessert classique aux Etats-Unis, notamment à Thanksgiving, qui se compose d’une pâte à tarte avec des noix de pécan, un genre de sirop d’érable et du beurre. Tu vois le délire. Normalement, on utilise du corn syrup, mais même si certains supermarchés en France en vendent, cela reste rare, donc tu peux le remplacer par du sirop d’érable (ce que j’ai fait). Alors c’est pas léger léger, mais en ajustant les quantités de sucre (ce que j’ai fait), pas trop sucré, et si mes testeurs étaient perplexes, ils ont tous adoré, et parfois ils sont difficiles (c’était mes potos du lycée, à notre fameuse soirée raclette où ils ont notamment pu dévorer les fabuleux Vanille Kipferl). Je te donne ici la recette super classico-authentique, et pour le coup, si les noix de pécan ne sont pas données, c’est hyper facile et rapide à faire.
Pour un de nos derniers repas avec juste L. et moi, je manquais un peu d’inspiration. J’ai fait mes fameuses tartes tatins chèvre pesto courgettes, et pour accompagner ça, comme si on avait pas assez mangé, ces potimarrons farcis de céréales, lentilles, confit d’oignon et graines de courge. Alors ce n’est pas la recette de l’année, mais elle est vegan, parfaite pour utiliser les restes et elle est plutôt saine si tu veux te rattraper de tous le gras des fêtes (perso je suis présentement en train de me goinfrer à NY donc c’est pas au programme).
Edit : j’ai refait cette recette avec du riz basmati et des lentilles corail, quelques oignons confits, des champignons sautés, de la coriandre et des raisins secs, c’était top.
Re-edit : j’ai fait une version d’été avec des poivrons farcis au riz basmati, de la cardamome, des carottes, des raisins secs, et gratinée à la feta, top !
Autant être honnête, les fêtes c’est de l’abus. Genre heureusement qu’il existe les pulls larges de Noël pour cacher tout ça.
Du coup, j’en profite pour glisser un nouvel article consacré aux salades, ces choses qui ne sont pas fades pensées uniquement pour maigrir, mais plutôt des repas complets avec plein de bonnes choses qui font que tu peux en manger une bonne quantité, être rassasié et pas prendre autant de kilos qu’une raclette.
Même si la raclette c’est la vie.
Salade croquante et fraîche
Eplucher et couper en morceaux 1 concombre, 1 botte de radis (garde les fanes !), ajouter 1-2 c à s de ricotta ou de fromage blanc, quelques brins de ciboulette hachés, 1/4 d’oignon rouge haché, quelques noisettes hachées, 2 c à c de moutarde, du sel et du poivre.
Salade d’hiver au radis noir et aux betteraves râpés
Il te faut 2 grosses betteraves cuites, 1 gros radis noir. Les deux doivent être épluchés et râpés (il vaut mieux avoir un robot). Mélanger à un mélange de salade, 1/2 oignon rouge émincé finement, du sel, du poivre, quelques amandes effilées et un peu de vinaigre (de framboise par exemple).
Salade de panais râpé au parmesan et aux noisettes
Laver et raper un panais par personne, le mélanger à quelques noisettes concassées, 1 c à s de parmesan râpé, 1-2 c à c de moutarde, 1 c à c de vinaigre de cidre, 1 c à c d’huile de sésame, sel et poivre. Autant dire que si tu as un robot c’est fait en 2-2.
Salade aux fèves et aux radis d’Ottolenghi
Ottolenghi, c’est un miracle, ça marche toujours du tonnerre et ça fait voyager à fond.
Peler et faire cuire 300 g de fèves (ça s’achète déjà fait en surgelé), laver et couper en rondelles une petite botte de radis. Ajouter 1/2 oignon rouge émincé, coriandre et persil haché, du cumin, 1 citron confit salé coupé en petits morceaux et le jus d’un citron, mélanger. Faire un téhina (tu sais la sauce sur les falafels…) en mixant 2 c à s de tahini (pâte de sésame), 1 petite gousse d’ail épluchée et hachée, le jus d’1 citron, un peu d’eau et de persil haché.
Le tahini, les fèves congelées et les citrons confits salés se trouvent en grande surface ! Et si tu ne sais pas quoi faire des fanes, ne les jette pas, et va par là !