Me voilà enfin installée sur Paris, dans un ravissement petit studio, avec beaucoup trop de matos de cuisine et de livres pour l’espace disponible… Et une nouvelle table pour les photos !
Profitant donc de ma nouvelle vie parisienne, mais restant provinciale dans mon coeur, je me suis refusée à aller bruncher pour mon premier dimanche. Trop cliché. Du coup, je me suis rabattue sur un autre cliché, et je suis allée avec des amis manger rue Sainte Anne. Pour le dessert, on est passés dans la grande épicerie de la rue (tu connais probablement ma passion pour les desserts japonais, dont les melon-pan : on en trouve à Aki, mais ils sont moins bons que les vrais…). Je commence à faire ma razzia : kimchi, sobas, onigiris… M. me demande :
« Dis, tu ne saurais pas où trouver de la soupe miso, mais pas en sachet ? »
« Facile, tu peux la faire toi même ! ».
Monsieur n’ayant pas été convaincu, je m’attelle à prouver que le plus dur, dans ce genre de cuisine, c’est de trouver les ingrédients, parce qu’après… C’est un bouillon avec des choses dedans. Super facile, et ultra rapide. Et puis tellement bon !
Comme tu le sais peut-être, si tu as bien suivi, je suis actuellement recluse chez moi à cause d’une entorse.
Du coup, le ravitaillement est compliqué. mes colocs ou mon frère m’achétent un truc par ci par là, et ma mère est allée faire des grosses courses pour moi (merci môman). Elle m’a donc ramené… des poireaux. Et pas grand chose pour aller avec. Plus d’oeufs, pas de viande, pas de quoi faire une tarte ou une fondue… Moi qui ai l’habitude de planifier mes repas et d’imaginer ce que je vais cuisiner minimum quelques jours en avance (en fantasmant bien sûr) (pour en savoir plus sur l’intérêt de la planification des repas, Clothilde a écrit un article sympa là dessus), j’étais perdue. Heureusement, j’ai retrouvé le reste d’un sachet de miso presque fini, dans mon frigo presque vide. Et le miso, avec les légumes, c’est top. Donc voilà, tu as la base de cette recette. Et puis ensuite, j’ai découvert que c’était un plat japonais, le negimiso, une pâte assez compacte, délicieuse avec un peu de riz japonais.
Petit frère numéro 1 m’a envoyé un message il y a quelques jours avec ce gif. Genre je ne sais pas trop comment le prendre, mis à part le fait qu’ils n’ont pas retenu tous les bons petits gâteaux plein de chocolat et de sucre que je leur fait, mais seulement le fait que je les bourre de légumes… Bande d’ingrats.
Aller c’est tipart pour le traditionnel rendez-vous des salades, avec les dernières nectarines et figues de l’été notamment…
Salade de nectarines, haricots verts et gomasio
Une recette très facile mais vraiment délicieuse, et vite faite une fois que tu as tes haricots verts cuits. je la dois à Clothilde, une mine d’or pour les bonnes recettes rapides !
Une fois 200g de haricots verts bien lavés, équeutés et cuits, les laisser refroidir. Ajouter deux nectarines coupées en quartiers. Assaisonner avec du jus de citron, du poivre, un peu de piment et du gomasio (un condiment japonais à base de sésame et sel, tu peux aussi le faire toi même en écrasant ensemble sel et graines de sésame.torréfiées)
Salade tiède d’aubergines au miso
Avant de partir au Japon, j’aimais déjà la nourriture japonaise, alors tu imagines bien que là bas j’ai découvert encore plus de trucs, et notamment le miso. Le miso, c’est une pâte fermentée, à base notamment de soja, assez salée, et qui fait des poêlées de légumes trop bonnes, qui pimpe tout en 2s en fait, comme le citron confit.
Laver et éplucher une grande aubergine. La faire cuire dans un grand volume d’eau salée. Egoutter, en pressant bien pour retirer le maximum d’eau. Faire une sauce avec 1 gousse d’ail épluchée et écrasée, 1 c à s de miso, 1 poignée de coriandre hachée, un peu d’eau. Servir les aubergines tièdes avec la sauce.
Salade aux tomates, figues, mozzarella et petites graines
Couper pèle-méle tomates et tomates cerises de diverses couleurs, une boule de mozzarella, 3-4 figues. Assaisonner avec sel, poivre, vinaigre balsamique, citron et basilic ciselé. Enfin ajouter l’élément croquant en concassant noisettes, graines de courges, amandes, pignons de pins…
Salade de chou-fleur rôti aux noisettes (idée trouvée par ici)
Retirer les feuilles et les côtes extérieures d’1 chou fleur. le laver, le découper en petits bouquets. Les faire rôtir à 170°c sur une plaque de four recouverte de papier sulfurisé avec 2 c à c d’huile de sésame et une pincée de sel. Faire cuire 30 min en remuant à mi-cuisson : les bouquets doivent commencer à noircir un peu. Laisser refroidir. Servir avec 1 poignée de noisettes grillées et grossièrement hachées. Faire une sauce avec 1 c à s d’huile de sésame, 2 c à s de sauce nuoc mam (sauce asiatique à base de poisson), un peu de coriandre hachée et le jus d’1/2 citron vert.
Le Japon, c’était trop top. J’en ai balancé quelques photos sur Instagram, c’était beau, trop sympa, et culinairement, la folie. J’ai mangé tellement tellement de trucs bons, beaucoup de choses étonnantes au niveau des desserts, et je mangeais différemment tous les jours. Excepté pour les onigiris. Chaque jour, avant le dîner (voire même aussi avant le déjeuner), je me prenais un petit onigiri pour m’ouvrir l’appétit dans un konbini (les épiceries/mini-supermarchés pas chers du tout ouverts 24h/24). Et ça me manque tellement que j’ai essayé d’en refaire maison.
Si tu ne connais pas, les onigiri sont des boules/triangles de riz, en général avec une petite farce, enrobés dans une feuille de nori croquante. Au Japon, ils ont la technique, avec un emballage de plastique à retirer selon un ordre précis (oui, je me suis foirée au début) pour avoir la feuille isolée et qu’elle ne soit pas ramollie par le riz : du génie. Bon, cette recette, j’avoue, c’est comme pour les melon-pan, ce n’est pas aussi bon qu’au Japon. Mais je ne désespère pas. En attendant, à chaque fois que je vais rue Saint Anne, je m’en achète…